"Vous avez essayé de me faire passer pour un facho" : la mise au point de Lucas Chevalier après avoir liké un contenu lié au RN

Dans l’œil du cyclone sur et hors du terrain. De plus en plus critiqué pour ses performances avec le Paris Saint-Germain depuis le début de saison, Lucas Chevalier a été contraint de sortir une parade en ligne ce lundi 10 novembre, après avoir aimé un contenu faisant la promotion du Rassemblement national sur Instagram durant le week-end.

En cause ? Un like sur une vidéo du compte "spittinfakt" relayant une prise de parole de Julien Aubert, le vice-président des Républicains sur le plateau de LCP, au moment des législatives de 2024. Il y affirmait soutenir le parti d'extrême droite plutôt que le Nouveau Front Populaire.

"J'ai pu voir ce qu'il a pu se dire à mon propos la soirée précédente, concernant le fait que j'ai liké une publication sur Instagram d'une orientation politique, que je ne partage pas bien évidemment pas", a contre-attaqué le gardien nordiste, dans une story Instagram en trois parties, quelques heures après la victoire du PSG à Lyon (3-2).

"Je ne cherche pas à vous convaincre mais il est désolant de savoir qu'en scrollant et en laissant un like sans s'en être rendu compte sur une publication, et qu'au réveil de votre sieste pour préparer le match, vous êtes informés que votre image est salie de haut en bas pour une action accidentelle, ça m'emmerde", poursuit-il.

Ciotti dénonce du "racisme anti blanc" à son encontre

"Je ne suis pas là pour vous étaler mon éducation et mes revendications politiques car je suis avant tout footballeur. Mais il est certain que toute personne qui me connaît, sait très bien à quel point je suis une personne dont mes parents et ma famille m’ont inculqué des valeurs, du respect, et qu’en aucun cas je me permettrais de penser ces choses-là", ajoute l'ancien du Losc, qui rejoindra Clairefontaine ce lundi pour les deux rencontres de l'équipe de France contre l'Ukraine et l'Azerbaïdjan.

Dans la vidéo likée par Lucas Chevalier, Julien Aubert expliquait notamment ne "pas reprocher à Marine Le Pen ce qu'a fait son père, de la même manière qu'elle n'est pas responsable de ce qu'a fait son grand-père", s'exprimant sur l'héritage du Front national. "Avec un raisonnement comme ça, si vous êtes le petit-fils d'un collabo, alors vous êtes un collabo", précisait l'homme politique.

Pris à partie en ligne, le numéro 2 des Bleus a vu Éric Ciotti - allié du RN - lui apporter son "soutien total" pour avoir, selon lui, été "victime d'injures racistes". Le député (Union des Droites pour la R\u00e9publique) et candidat à la mairie de Nice ponctue : "Le racisme est insupportable, y compris le racisme anti blanc !".

Pour le gardien parisien, "le mal est fait" : " Vous avez essayé de me faire passer pour un facho, et ce n’est pas moi qui vous visez, mais ma famille entière. Je ne me mettrais jamais en victime mais les limites ont été dépassées, et de très loin", a-t-il ajouté à propos de ce "sujet complètement lunaire", jugeant que "le monde dans lequel on vit part en vrille".

Peu habitué à s'exprimer sur des sujets extra-sportifs, il avait commenté l'actualité autour du conflit israélo-palestinien avant la venue d'Israël au stade de France, pour y affronter les Bleus, en novembre 2024 : "On va essayer de faire comme si c'est un match normal, mais dans le fond ça ne l'est pas vraiment. On a forcément de la compassion avec ce qui se passe au Moyen-Orient", indiquait-il alors.

"Certaines personnes se servent de ça pour faire passer mes performances sportives"

Visiblement touché par les accusations dont il fait l'objet ces dernières heures, le portier dénonce que "certaines personnes se servent de ça pour faire passer mes performances sportives médiocres alors qu'ils n'ont aucune connaissance du poste de gardien". Face à l'OL ce dimanche, celui qui a remplacé Gianluigi Donnarumma dans les cages des champions d'Europe a de nouveau été peu inspiré, perdant son face-à-face sur le premier but lyonnais et sortant trop loin de sa ligne pour se faire lober sur le second.

"L'erreur n'est pas du gardien, l'a néanmoins défendu son entraîneur Luis Enrique, revenant sur la deuxième égalisation lyonnaise, après le match. Tu dois avancer s'il y a une bonne pression sur le ballon, sinon tu dois courir pour reculer. On en a parlé à la mi-temps parce qu'on a encaissé deux buts de cette manière, ce sont des erreurs individuelles qu'il faut corriger."

Plus tôt cette saison, le joueur de 24 ans s'est rendu coupable de boulettes dans des chocs, notamment face à Tottenham en Supercoupe d'Europe (2-2, 4-3 t.a.b.), l'Olympique de Marseille (0-1) ou encore Strasbourg (3-3). Pour autant, Lucas Chevalier pourrait connaître sa première sélection avec la France lors de cette trêve de novembre si Didier Deschamps décide de faire tourner en Azerbaïdjan, en cas de qualification pour le Mondial 2026 acquise dès la première rencontre contre les Ukrainiens.

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