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Le défenseur international Dayot Upamecano avec l'équipe de France contre l'Azerbaïdjan lors des éliminatoires du Mondial au Parc des Princes, le 10 octobre 2025.
Crédit : Anne-Christine POUJOULAT / AFP
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En ce moment, mieux vaut l'avoir avec soi. Depuis plusieurs mois, Dayot Upamecano s'affirme comme le taulier de l'arrière-garde du Bayern Munich et de l'équipe de France, au point d'être considéré par les observateurs dans le débat de l'actuel meilleur défenseur de la planète. Ce jeudi 13 novembre, il sera donc un atout précieux pour les Bleus, qui n'ont besoin que d'une victoire contre l'Ukraine au Parc des Princes pour se qualifier à la Coupe du monde 2026, avant même la fin des éliminatoires.
Interrogé d'entrée en conférence de presse sur son nouveau statut, l'ancien de Salzbourg et de Leipzig juge qu'il est "surtout entouré des meilleurs", que ce soit en club comme en sélection. "Je fais partie des meilleurs, mais il y a aussi William Saliba, Ibrahima Konaté", a-t-il ajouté mardi, avec une pensée pour ses coéquipiers de la charnière tricolore.
Dans les faits, il est pour autant le premier nom coché par le sélectionneur dans ce secteur en 2025 : mis sur le banc en mars au profit de Konaté pour le quart de finale aller de Ligue des nations en Croatie (0-2), il avait remplacé dès la pause le joueur de Liverpool en difficulté. Et ce, avant d'enchaîner les 120 minutes au retour (2-0, 5-4 t.a.b.), pour finalement qualifier les siens au Final Four d'un tir au but victorieux et plein de sang-froid.
Il y a bien eu ensuite cette alerte au genou gauche, qui l'a tenu écarté des terrains jusqu'à l'été. Mais "Upa" a depuis réalisé un début de saison au plus que parfait : 17 victoires et deux nuls, pour un total de huit clean-sheets. Des statistiques qui ne disent pas tout de sa maîtrise sur le pré, comme il l'a encore démontré la semaine passée en Ligue des champions contre le PSG (2-1).
Il est devenu "un gage de sérénité et d'assurance, une valeur sûre", a salué Didier Deschamps, lequel a loué ses qualités "de vitesse, de puissance dans le duel et d'intelligence", mardi. Dans la même veine, Mike Maignan jugeait en octobre que son défenseur est "très concentré, très dévoué". "Il donne beaucoup et apporte beaucoup de stabilité à l'équipe", précisait-il alors.
Il faut dire que le joueur qui a grandi à Évreux, comme un certain Ousmane Dembélé, est parvenu à gommer les sauts de concentration qui le caractérisaient et pouvaient coûter cher à ses partenaires jusqu'ici. "Je sens que j'ai pris beaucoup, beaucoup de maturité, surtout. Je suis bien entouré par ma famille, et j'ai des coachs qui me mettent en confiance", a-t-il expliqué mardi face aux journalistes.
Lundi, il est revenu dans les colonnes de L'Equipe sur sa relation avec son entraîneur en Bavière, le Belge Vincent Kompany. "Je sens qu'il a joué à mon poste. Il me prend à part, parfois, me dit : 'Dayot, viens dans mon bureau', et me montre des séquences vidéo avec ce que je dois mieux faire (...) Dès qu'il est arrivé, il m'a donné des consignes. Il m'a fait progresser sur mon placement, m'a dit de ne pas avoir peur d'aller chercher haut, même très haut".
En étant tatillon, on rappellerait tout de même que l'un de ses pressings hauts avait en partie coûté un but et donc le succès en Islande (2-2) lors du dernier rassemblement. Mais la responsabilité de ses partenaires derrière, notamment Jules Koundé, était au moins aussi engagée sur l'action.
En dépit de cet accroc collectif, Upamecano semble dans la forme de sa vie à 27 ans. Cette évolution positive a impliqué "d'avoir ce sentiment de confiance qu'il n'avait peut-être pas forcément à tous les matchs, notamment avec nous au début", selon Didier Deschamps mardi. Pour lui, l'arrivée à maturité de son leader défensif - débarqué chez les A en 2020 et victime de bégaiement dans sa jeunesse - "a mis un peu de temps", en raison d'une intégration freinée "sur un plan plutôt émotionnel et psychologique".
Aujourd'hui, le roc est en tout cas l'un des plus expérimentés du groupe du haut de ses 34 sélections, et a prouvé combien il était important pour les Bleus, se montrant globalement solide lors de la Coupe du monde 2022 et l'Euro 2024.
Ses récentes performances lui valent d'ailleurs d'être scruté par différents clubs européens, alors qu'il arrive en fin de contrat en juin prochain avec Munich. Les rumeurs l'associent notamment au Paris Saint-Germain, mais pas de quoi le perturber.
"Ça ne me dérange pas d'être en fin de contrat, le PSG est un très grand club, avec un super coach et des magnifiques joueurs, mais pour l'instant je n'ai pas la tête à ça, je me concentre sur le Bayern et l'équipe de France, la saison est encore longue", a-t-il assuré mardi.
Il ne croit pas si bien dire, mais si la France se qualifie comme prévu, la question de son avenir devra être réglée d'ici au Mondial, prévu du 11 juin au 19 juillet prochain.
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