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Rayan Cherki avec Kylian Mbappé lors de la rencontre de l'équipe de France contre l'Allemagne en petite finale de Ligue des nations, le 8 juin 2025 à Stuttgart.
Crédit : THOMAS KIENZLE / AFP
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L'Amérique en ligne de mire. Pour ce qui devrait être son premier match international sur le sol français, Rayan Cherki est particulièrement attendu avec les Bleus contre l'Ukraine, ce jeudi 13 novembre. Le milieu offensif de Manchester City est annoncé titulaire au Parc des Princes pour cette rencontre décisive, qui qualifierait la sélection tricolore pour la Coupe du monde 2026 au Mexique, aux États-Unis et au Canada en cas de victoire.
Absent lors des deux premiers rassemblements de la saison pour cause de blessure à une cuisse, le joueur de 22 ans a une place à prendre dans le secteur offensif de l'équipe de France, privé du Ballon d'or Ousmane Dembélé et de Désiré Doué. Des forfaits qui pourraient pousser Didier Deschamps à aligner Michael Olise sur l'aile droite, sa position préférentielle au Bayern Munich, pour laisser Cherki prendre le rôle de meneur de jeu.
"C'est un talent spécial. Il a un don qu'il est en train d'exploiter, j'espère qu'il va être aussi bon qu'il est à Manchester City car pour nous, ce serait top", a salué Kylian Mbappé au sujet de l'ex-Lyonnais, lors de la conférence de presse de veille de match, mercredi.
Parti de l'Olympique lyonnais - son club formateur - après une saison exceptionnelle (12 buts et 20 passes décisives en 44 rencontres), le soyeux dribbleur a déjà conquis l'Angleterre, où il est vite devenu une figure de la Premier League.
"Rayan est l'un des joueurs les plus talentueux que j'aie jamais vus dans ma carrière. C'est un joueur qui ne ressent pas la pression. Il est comme un joueur de rue", avait loué en octobre son entraîneur Pep Guardiola, qui en a vu d'autres entre Lionel Messi, Kevin de Bruyne et Franck Ribéry.
Buteur pour ses débuts avec les Sky Blues à la Coupe du monde des clubs, puis en Premier League en août, le natif de Villeurbanne a fait gonfler ses statistiques ces dernières semaines. En plus de son premier but en Ligue des champions contre Dortmund (4-1), il a signé une réalisation et une passe décisive face à Swansea en Coupe de la Ligue (3-1), mais également deux caviars pour Erling Haaland lors de la réception de Bournemouth (3-1).
À ce titre, son entente - sur et hors du terrain - avec le serial scorer des Cityzens fait des étincelles. "C'est un mec bien avec des qualités incroyables. Nous devons l'aider, avec son esprit libre de numéro 10, à faire des passes pour moi, pour les attaquants", rappelait récemment le Norvégien.
De quoi laisser présager d'une complicité similaire avec Kylian Mbappé chez les Bleus, alors que ses coéquipiers se réjouissent de le voir intégré et capable de "parler avec tout le monde" ?
Les deux hommes se sont bien trouvés à l’entraînement mardi lorsqu'ils évoluaient dans la même équipe, celle des chasubles oranges. "En sélection, on n'a pas le temps pour les automatismes, mais s'il joue, il sait ce qu'il doit faire", a rappelé le Madrilène, qui aimerait bien profiter d'offrandes du jeune prodige pour atteindre le record de buts en sélection d'Olivier Giroud.
En juin, c'est pourtant sur un service du capitaine tricolore que Cherki
avait trouvé le chemin des filets pour la première fois chez les A, d'une frappe limpide, lors de
la demi-finale de Ligue des nations contre l'Espagne (4-5). Et ce, avant
de déposer un caviar sur la tête de Randal Kolo Muani pour encore
réduire l'écart, en sortie de banc.
"Rayan est capable d'être décisif dès le début, même si dans l'absolu,
je dis bien dans l'absolu, c'est en fin de match, avec la fatigue de
l'adversaire, qu'un joueur technique comme lui peut avoir un avantage", a souligné cette semaine Didier Deschamps, qui compte aussi sur lui pour effectuer les retours défensifs. Un défaut qu'on lui a souvent reproché à l'OL dans sa jeunesse, et qu'il n'a pas assez fait contre Liverpool lors de la dernière sortie de City (3-0).
Autrement dit, Rayan Cherki a l'occasion de prouver ce jeudi soir, face aux Ukrainiens, qu'il a les épaules pour être plus qu'un joker avec l'équipe de France. À sept mois du Mondial, ce n'est jamais anodin.
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