"Historique", "Monumental", "XXL"... Voici quelques uns des titres de la presse ce jeudi matin, en l'honneur de l'exploit des basketteurs français qui ont, pour la première fois, battu les États-Unis en quart de finale du Mondial-2019 en Chine.
Des superlatifs et un homme : Rudy Gobert, le numéro 27. "Sans aucun doute l'homme du match", écrit l'Équipe. Mais surtout le sportif français le mieux payé de toute l'histoire, plus que les pilotes de Formule 1 ou que les stars du foot. Selon le magazine GQ, en prolongeant son contrat avec les Jazz de Salt Lake City, le joueur va toucher 102 millions de dollars, soit 92 millions d'euros... Soit environ 62.000 euros par jour écrit le journal. C'est plus encore que l'autre Frenchy de la NBA, Nicolas Batum.
Une sacrée revanche pour ce champion qui, au départ, se destinait à la boxe. Un jour, pour s'amuser, raconte sa mère, il tente de "décapiter un dragon en plastique avec un cutter". Pas très malin, Rudy se blesse à la main, une entaille de 5 centimètres qui l’empêche de continuer à boxer. Un médecin recommande alors à sa mère de l'inscrire au basket, il est alors en classe de 6ème. Rapidement, il y prend du plaisir et se voit déjà en NBA.
Sauf qu'en 2007, l'INSEP, le temple du sport français, le recale. "J'ai reçu la lettre", dit-il, "je l'ai lue, j'ai pleuré, j'avais la rage." Mais coup de chance, le même jour, le club de Cholet l'appelle et lui propose de le recruter. "Cholet, ça ne fait pas forcement rêver mais c'est sans aucun doute l'un des plus grands clubs de basket de France", explique-t-il.
Rudy a alors 15 ans, il se retrouve à 550 kilomètres de chez lui. Il perfectionne son anglais car il a toujours en tête son objectif, la NBA. Il décroche son bac S, tout en s’entraînant encore plus que les autres. "Les mecs, dit-il, étaient tous plus costauds que moi mais je m'en foutais. J'ai toujours aimé pouvoir fermer tôt ou tard la bouche des mecs qui m'ont critiqué ou qui n'ont pas cru en moi."
Une rage de vivre, une volonté de fer, qu'il a hérité selon lui de sa mère, Corinne, qui a élevé ses enfants seule dans une cité HLM de Picardie. "J'ai dû aller aux Restos du cœur pour nourrir mes enfants" raconte-t-elle. Pour son fils, Rudy, "l'éducation, c'est la clé de tout".
Aujourd'hui encore, malgré ses 62.000 euros par jours, le joueur fait attention. Par exemple, il ne s'est acheté qu'une voiture. "À quoi bon en avoir 5 ?" s'interroge-t-il. Le gamin de Saint-Quentin n'oublie pas d'où il vient. Il continue d'épauler les meubles Gautier à Cholet, sponsor historique du club qui a cru en lui quand il n'avait que 17 ans. Il y a aussi son camp d'entraînement pour gamins à Saint-Quentin, accessible à des tarifs plus que raisonnables, et puis ses dons discrets et réguliers aux Restos du cœur et au Secours populaire.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte