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Pourquoi, sans les femmes, les hommes ne boiraient-ils pas de bière ?
PODCAST - Dans une minute, vous saurez pourquoi sans les femmes, les hommes ne boiraient pas de bière.
Une pinte de bière (image d'illustration)
Crédit : Engin Akyurt / Unsplash
Une étude parue mardi 10 octobre révèle que le réchauffement climatique pourrait influer sur la production de houblon. La bière pourrait donc être la prochaine victime des canicules et sécheresses. Mais sans les femmes, cette boisson très appréciée n'existerait pas. Tout simplement parce que ce sont elles qui l’ont inventée, en 9.000 avant JC en Mésopotamie.
À cette époque, des femmes chargées de faire du pain oublient des grains d’orge dehors. Avec l’humidité de la nuit puis la chaleur du soleil le jour, ils germent. Pour ne pas les gâcher, celles-ci les mélangent alors à de l’eau, obtenant une sorte de bouillie. D’où le premier nom de la bière, "sikaru" qui signifiait "pain liquide". C’est pour la boire que l'on a d’ailleurs inventé la paille. Cela permettait d’absorber le liquide sans le solide, la pâte de céréales.
Par conséquent, ce sont les femmes qui pendant très longtemps ont brassé la bière à domicile. Ce qui leur permettait d’arrondir leurs fins de mois. C’est elles aussi qui la buvaient car cela n’intéressait pas les hommes qui préféraient le vin. La bière, moins forte en alcool, c’était pas un "truc de bonhomme". Et puis tout a basculé au moment de la grande épidémie de peste noire au Moyen-Âge.
La bière, une alternative à l'eau en temps de peste
Par peur d’être contaminée, la population a délaissé l’eau au profit de la bière car sa fabrication, notamment par ébullition, tuait les microbes. Tout le monde en buvait, même les enfants. On est entré dans une production de masse très lucrative ! Les premiers hommes à s’en apercevoir furent les religieux. Les moines se mettent alors à brasser et s’arrangent pour évincer les femmes.
Au XIIIe siècle, l’Église décrète que les femmes sont impures, et de fait s’arrange pour qu’on leur interdise de toucher aux matières premières nécessaires pour en fabriquer. En Angleterre, les brasseuses seront même accusées de sorcellerie et certaines brûlées.
Aujourd’hui les choses ont heureusement changé : si la bière est associée de manière un peu clichée aux hommes, en réalité 40% des Français qui en boivent sont des Françaises. Et un tiers des brasseries artisanales sont tenues par des femmes.
