Ce 10 octobre marque les 60 ans de la mort d'Édith Piaf, le 10 octobre 1963. Pourtant, longtemps on a dit qu’Édith Piaf était morte le 11 octobre 1963 à 8h du matin, chez elle à Paris, dans son appartement du 67 boulevard Lannes, dans le 16ème arrondissement. Sauf qu’en fait, c’est faux sur la date comme sur le lieu. En fait, elle est décédée la veille, le 10 octobre à 13h10 et à 800 kilomètres de là, à Plascassier, un petit village des Alpes-Maritimes, entre Grasse et Valbonne, où la chanteuse possédait une bastide. Elle est morte d'une rupture d’anévrisme, à seulement 47 ans, mais le corps usé par son addiction à l’alcool et à la morphine.
Si elle est officiellement morte à Paris, c'est parce que c’était mieux pour sa légende. Elle qui incarnait Paris comme personne, il était impossible qu’elle puisse mourir ailleurs. Et puis cela faisait partie de ses volontés. Alors son mari Théo Sarapo a décidé de les exaucer. Mais évidemment, il fallait que personne ne le sache, d’autant plus que c’est totalement illégal. Avec l’infirmière d'Édith Piaf et son assistante, Danielle Bonnel, ils ont monté à la va-vite le transfert du corps à Paris. Ils ont contacté la mère supérieure de la clinique de Cannes la Bocca pour qu’elle trouve un ambulancier de confiance. Sept heures après sa mort, on a discrètement installé la dépouille d’Édith dans le véhicule. En prenant quelques précautions.
Pour berner la police en cas de contrôle, on a enveloppé le corps de la chanteuse dans du tulle et on a maintenu sa bouche fermée à l’aide d’une bande Velpeau, car un cadavre a tendance à l’avoir légèrement ouverte. Enfin, on lui a posé une fausse perfusion pour laisser croire qu’elle était encore en vie. Tout cela ne servira à rien, car le convoi n'a connu aucune mésaventure. Il est arrivé à Paris au petit jour et Édith Piaf a été déposée dans son lit.
Et c’est là qu'est intervenu le dernier complice. Le docteur Bernay de Laval a accepté de fournir un faux certificat de décès antidaté du 11 octobre, qui fait foi pour les médias de l’époque. Et pour le demi-million de personnes qui ont salué le cortège entre son domicile, soi-disant lieu de son décès, et le cimetière du Père Lachaise où Édith Giovanna Gassion, son vrai nom, est enterrée. Sur sa tombe, ses objets fétiches ont été déposés : un lapin en peluche, un béret de marin, une épaulette de légionnaire, une cravate en soie verte, une statuette de Sainte Thérèse de Lisieux, et une carte postale dédicacée par son grand ami Jean Cocteau, qui n’assistera pas aux funérailles le 11 octobre. Et pour cause, il est mort ce jour-là.
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