Orthographe : Muriel Gilbert répond aux questions des auditeurs de RTL

Dans la matinée de ce samedi 5 octobre, de nombreuses questions d'orthographe ont été posées et autant de réponses sont arrivées au micro de RTL. Frédérique et Viviane se demandaient ainsi comme écrire "on est arrivés". Pour cela, il suffit de voir si l'on peut remplacer "on" par "nous", ce qui permet d'accorder le participe passé. On peut cependant écrire "ce qui se passe" et "ce qu'il se passe".

Paul, lui, voulait savoir si l'on peut dire "je t'amène une bouteille". Eh non, c'est une faute ! Il faut privilégier "je t'apporte une bouteille", car le verbe "amener" est utilisé pour désigner une personne vivante. "Je pars à la retraite" et non pas "en retraite" puisque ce deuxième cas est plus souvent utilisé dans le lexique militaire lorsqu'un camp recule.

Si, comme Jean, vous trouvez que l'expression "moins pire", couramment utilisée, est une "horreur absolue", vous êtes sur la bonne voie. En effet, "pire" signifie "moins mauvais", ce qui donne "moins plus mauvais", une phrase qui ne veut rien dire.

Genre et liaison

Le genre des mots est également un piège incontournable de la langue française. Alors, notez bien : un haltère, une espèce, une oasis, un ET une enzyme, un ET une après-midi...

Mais d'ailleurs, pourquoi fait-on la liaison pour les "héroïnes" et pas pour les "héros" ? Le nom masculin était aussi sujet à la liaison, jusqu'au 15e siècle, époque à laquelle le mot "zéro" est apparu dans la langue française. Le "h" du "héros" est donc devenu aspiré. Toutefois, lorsqu'il s'agit de deux noms propres, comme dans le cas de Nicolas Dupont-Aignan, on ne doit pas faire la liaison.