Mission Artemis : le lancement de la mission vers la Lune repoussé à vendredi

Comme nous vous l'indiquions ces dernières minutes, le lancement est officiellement annulé ce jour par la Nasa qui évoque le problème avec le troisième moteur de la fusée. La prochaine fenêtre de tir est fixée à vendredi à partir de 18h48 si la météo le permet.

Les dernières informations ne vont pas dans le sens d'un décollage ce jour à Cap Canaveral. Si le vol venait à être reporté par la météo ou les problèmes techniques, la prochaine fenêtre de tir est fixée au vendredi 2 septembre à partir de 18h48 puis, éventuellement, au lundi 5 septembre à 23h12.

Jean-François Clervoy, l'un des dix astronautes français à être déjà allé dans l'espace, explique sur RTL que "le premier intérêt de retourner sur la Lune n'est pas scientifique, il est opérationnel".

Selon 'ex-astronaute, qui compte plus de 650 heures dans l'espace à son actif, le programme Artemis doit apprendre à la Nasa "à mettre au point les opérations qui consisteront un jour à explorer Mars : ravitailler une station spatiale, échanger les équipages, naviguer sur place. On va répéter les opérations". 

"Je pense que dans les quinze ou vingt ans qui viennent, on connaîtra un premier voyage habité vers Mars", estime-t-il.

RTL Midi

Mission Artemis vers la Lune : une préparation aux futurs voyages vers Mars, estime Jean-François Clervoy

29/08/2022 à 14:10 — 09m21s

Le décollage de la fusée, toujours programmé à partir de 14h33 pour l'instant, est à suivre en ligne en direct sur la chaîne YouTube de la Nasa. L'émission débute à 14h30.

Après le décollage, la fusée perdra successivement ses deux boosters en charge de la poussée puis son corps principal laissant le vaisseau Orion poursuivre sa route seul durant cinq jours. On vous explique les prochaines étapes du vol censé partir ce lundi.

La Nasa doit composer avec deux nouveaux problèmes : l'un des quatre moteurs principaux peine à atteindre la température souhaitée car il ne laisse pas passer autant d'hydrogène que prévu. Une fissure a également été évoquée sur l'étage principal de la fusée. 

Le décollage était initialement prévu à 14h33, heure française. Mais la météo est un peu capricieuse. Il y a eu des orages et la perspective d'un retard est désormais envisagée, explique le correspondant de RTL en Floride, Lionel Gendron.

"On ne sait pas si la fusée va décoller aujourd'hui. Pour l'instant, on ne parle que de retards, à cause des orages survenus en début de soirée ici. Il est hors de question de remplir les réservoirs avec des éclairs au-dessus de la tête. Il y a eu une fuite d'hydrogène qui a été réparée. Les opérations se poursuivent mais il ne faut pas dépasser la fenêtre de 2 heures à partir de 14h33", résume le journaliste.

La journaliste de l'AFP Lucie Aubourg présente à la base de Cap Canaveral indique sur Twitter qu'une fuite potentielle a été détectée lors du remplissage des réservoirs à hydrogène liquide comme lors de la première répétition générale il y a quelques mois. Mais le problème a été résolu, a indiqué la Nasa il y a quelques minutes.

C’est un incroyable renouveau de la conquête spatiale qui est à l’œuvre, aux États-Unis, en Europe, en Chine et en Russie, explique notre éditorialiste François Lenglet. 

Ce sont encore une fois les Américains qui sont en pointe, ils envisagent de lancer une mission habitée sur la Lune dès 2025, justement avec une fusée Artemis comparable à celle qui doit décoller aujourd'hui. 

À partir de cette date, il pourrait même y avoir une colonie humaine permanente sur l’astre nocturne, ce qui suppose évidemment des allers-retours réguliers. 

Le vol au départ ce lundi est un vol d'essai, sans équipage, dont le but est de tester la nouvelle fusée, nommé SLS, et la capsule habitable, Orion. Aucun astronaute ne prendra place à bord de la capsule où l'on retrouvera seulement trois mannequins dans l'habitacle. 

Ce lundi 29 août marque le lancement du programme américain de retour sur la Lune. La nouvelle fusée de la Nasa, la plus puissante jamais conçue par l'agence américaine, décolle à la mi-journée en direction de notre satellite naturel pour un vol test de six semaines préalable à de futures missions habitées à horizon 2025. Le décollage est à suivre en direct sur RTL et RTL.fr.