Tous les regards étaient tournés vers Sevran (Seine-Saint-Denis), ce dimanche 27 décembre, pour voir les premières injections du vaccin contre la Covid-19 en France. Celui-ci avait été autorisé quelques jours plus tôt par l'Agence européenne des médicaments, permettant un lancement rapide de la campagne de vaccination. Elle concernera, de façon prioritaire, les résidents des Ehpad et leur personnel âgé de plus de 65 ans ou à risque.
Un début d'opération sans heurt et encourageant, alors que "le vaccin est l'un des leviers les plus puissants pour maîtriser cette épidémie", rappelle Aurélien Rousseau, directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, au micro de RTL.
Mais la vigilance reste particulièrement élevée. La distribution des doses et le lancement de la vaccination à grande échelle demandent une organisation logistique inédite, à la fois pour garantir l'efficacité du produit mais aussi pour le sécuriser.
Un des points majeurs d'inquiétude et celui du respect de la chaîne du froid. En effet, le vaccin de Pfizer et BioNTech, qui a été autorisé dans l'Union européenne, doit être stocké à des températures extrêmement froides, vers -80 degrés Celsius, pour rester efficace.
"Tout ceci est totalement contrôlé par les pharmaciens", assure cependant Aurélien Rousseau, qui explique que les hôpitaux sont aujourd'hui dotés de "suffisamment" de "super-congélateurs" et que ceux-ci continueront à être livrés au fur et à mesure de la campagne de vaccination. Il explique également que la température fait l'objet d'une "vigilance maximale". À Sevran, par exemple, une infirmière s'assurait en tout temps, via une sonde, de la bonne température des vaccins.
Mais outre leur conservation, c'est aussi l'intégrité de ces vaccins qui inquiète. Escortées par la Police Nationale à Sevran, les doses sont protégées comme des biens pouvant faire l'objet de menaces. "Le vaccin est l’or liquide de 2021. C’est la chose la plus précieuse à distribuer dans l’année à venir", a récemment expliqué le président d'Interpol dans une interview avec un magazine allemand. "Cette épidémie nous apprend à essayer d'anticiper le plus possible", rajoute Aurélien Rousseau.
La menace n'est pas que physique. L'autre grand risque est celui d'une cyberattaque qui menacerait la campagne de vaccination. "Tous les grands pays s'y sont préparés", confirme le directeur de l'ARS Île-de-France, "les équipes de sécurité sont mobilisées pour protéger les systèmes". Début décembre, l'Agence européenne des médicaments avait été la cible d'une cyberattaque pour obtenir des informations sur le vaccin de Pfizer et BioNTech.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte