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Troubles bipolaires et schizophrénie : la pénurie d'un médicament inquiète les professionnels

La Quétiapine, un médicament pour le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires, est en pénurie. L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament met en garde contre des difficultés d'approvisionnement qui pourraient durer jusqu'à la mi-septembre.

Mains avec médicaments (image d'illustration).
Crédit : Image par Emilian Danaila de Pixabay
TROUBLES BIPOLAIRES - Un médicament prescrit pour les troubles psychiatriques frappé par une pénurie
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Mathilde Piqué - édité par Lucille Meriaux
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Alerte au manque de Quétiapine. Ce médicament est utilisé pour soigner les malades souffrant de schizophrénie et de bipolarité. L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament tire la sonnette d'alarme. Il sera très dur d'en avoir avant la mi-septembre, minimum. C'est un médicament essentiel contre les troubles psychiatriques qui se trouvent en pénurie. 

Près de 3 millions de boîtes de Quétiapine sont vendues chaque année pour environ 200.000 patients. C'est donc un traitement fréquent et les difficultés d'approvisionnement sont lourdes de conséquences. 

"Ça peut occasionner des rechutes en quelques jours, des cas très dépressifs, suicidaires ou délirants. À chaque fois, beaucoup de stress chez des patients qui sont fragiles. Les traitements, c'est vraiment du cas par cas. Le patient est sensible à une prescription précise et pas à une autre. Quand on ne peut pas maintenir cet équilibre-là, c'est souvent très problématique", explique Antoine Pelissolo, le chef du service de psychiatrie à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil.

Des pénuries récurrentes

Selon l'Agence de sécurité du médicament, ces difficultés d'approvisionnement sont liées à un retard de conditionnement dans un laboratoire. Théoriquement, il y a encore un peu de stock, mais dans les faits, les tiroirs sont vides. 

Alors Fabrice Camaioni, pharmacien dans les Ardennes, doit trouver des alternatives. "Vous pouvez avoir dans un autre laboratoire, c'est une autre boîte. On peut confondre, penser que ce médicament-là, c'est un médicament en plus."

"Et comme il reste un petit peu de stock à la maison d'un autre laboratoire, on a déjà vu des patients qui ont pris les deux médicaments, qui ont doublé les doses", ajoute-t-il. 

Les pénuries de psychotropes sont récurrentes. En avril dernier, les professionnels alertaient déjà sur des ruptures de stock persistantes pour 14 substances.

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