Pour lutter contre le tabagisme, le gouvernement a dévoilé deux mesures ces derniers jours. Les prix de nombreux paquets ont tout d'abord augmenté de 10 à 60 centimes depuis le 1er mai, alors que le prix moyen du paquet devrait atteindre les 11 euros en 2024. Le ministre de la Santé François Braun s'est de son côté dit, mercredi 3 mai, "favorable" à l'interdiction des "puffs", ces cigarettes électroniques jetables prisées des adolescents.
Le Comité national contre le tabagisme (CNCT), une association de prévention créée au 19e siècle, plaide cependant pour des mesures plus fortes. Le CNCT a publié dans un communiqué, mardi 2 mai, des propositions pour parvenir à une génération sans tabac en 2032, soit d'ici neuf ans. Parmi ses préconisations : le relèvement de l'âge légal de la vente de tabac ou une forte hausse de la fiscalité. Le CNCT espère ainsi influer sur le prochain programme national de lutte contre le tabac, prévu pour la période 2023-2028, que le gouvernement devrait bientôt dévoiler.
Pour parvenir à une génération sans tabac en 2032, l'association appelle à intensifier les efforts autour des jeunes générations. Le CNTC rappelle que l'industrie du tabac cible en priorité les jeunes, avec plus de 200.000 adolescents qui tombent chaque année dans le tabagisme.
Première préconisation : le relèvement de l'âge légal pour acheter des cigarettes, et plus globalement pour tous les produits du tabac. Actuellement fixée à 18 ans, cette barrière pourrait ainsi être augmentée à 21 ans. L'association demande également "l’interdiction de vente de tout produit du tabac aux personnes nées à partir de 2014". Une mesure extrêmement forte mais qui a déjà été appliquée. La Nouvelle-Zélande, qui a mis en place une législation très dure, a ainsi interdit la vente de tabac depuis cette année pour tous ceux nés après 2008.
Les filtres de cigarettes causent de "nombreux dommages" sur les plans sanitaires et environnementaux, écrit l'association. Le filtre "n'a aucune justification sanitaire" et constitue également une source importante de pollution, avec 4.500 milliards de filtres jetés chaque année dans la nature.
C'est une préconisation qui a de quoi faire grincer les dents des fumeurs : une hausse de la fiscalité sur tous les produits du tabac de 10% par an. "Une hausse continue est le prérequis pour une politique de lutte contre le tabagisme réussie, notamment auprès des jeunes et des catégories populaires, premières victimes de l’épidémie tabagique", justifie l'association.
Le CNTC veut également que les produits du tabac sortent progressivement de l'économie. Pour y parvenir, il plaide pour une révision du modèle de rémunération des buralistes. Ces derniers sont actuellement payés proportionnellement au prix de vente des produits du tabac. L'association veut donc plafonner la rémunération des buralistes, afin qu'ils ne soient plus incités à vendre du tabac.
Le CNCT estime enfin que tous les acteurs économiques devraient être incités à se désengager du secteur du tabac, notamment les banques, la finance et les assurances.
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