Pourquoi le gouvernement débloque-t-il 290 millions d'euros pour les buralistes ?

Ce mardi 17 janvier, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a détaillé les grandes lignes du plan de soutien aux buralistes du gouvernement.

L'entrée d'un bureau de tabac à Evian (illustration)

Crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

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Ce mardi 17 janvier, le ministre délégué chargé des Comptes publics Gabriel Attal, a détaillé le plan d'aide aux buralistes du gouvernement dans les colonnes de La Voix du Nord. Chiffré à 290 millions d'euros déboursés sur 5 ans, ce soutien s'inscrit dans la continuité du Fonds de transformation, mis en place entre 2018 et 2022, et doté de 100 millions d'euros.

L'enveloppe de 20 millions d'euros par an est d'ailleurs reconduite à partir de cette année et jusqu'en 2027, souligne l'Agence France-Presse, qui rapporte les grandes lignes de l'interview publiée sur le site de nos confrères. Mais à quoi serviront donc ces fonds ? Il s'agira principalement de soutenir un secteur en crise, et d'accompagner la transition face à la baisse du tabagisme.

Car à ces sommes s'ajoutent 15 millions d'euros par an, pour aider la profession "à se sécuriser" face aux cambriolages et aux actes violents. 45 millions ont également été débloqués pour l'achat de scanners et de lecteurs de plaques d'immatriculation, qui serviront à lutter contre le trafic illicite de tabac. Ces outils, "cibleront les centres de colis postaux ou les conteneurs des ports comme Dunkerque, très touchés par l’augmentation du trafic", a précisé Gabriel Attal.

Un soutien au rôle des bureaux de tabac

Les quelque 23.500 buralistes du territoire, dont le réseau emploie 80.000 personnes, ont réalisé 44 milliards d'euros de ventes en 2021, dont 21,6 milliards tirés des produits du tabac. Ils sont toutefois contraints de se diversifier face à l'inexorable baisse de leurs revenus sur fond de recul du tabagisme, et cherchent à réduire leur dépendance à l'activité de vente de tabac.

Ce plan d'aide leur permettra également de toucher davantage par paquet de cigarettes vendu : "la part de la vente d'un paquet qui revient au buraliste passera progressivement de 8,1% aujourd'hui à 8,35% en 2025", a ajouté le ministre.

Et ce dernier de souligner l'importance de la profession en pleine mutation, qui assure "des missions de service public" telles que "le paiement de factures, l’achat de billets de train", et d'ajouter que les bureaux de tabac "servent de relais postaux". Ce plan sera signé jeudi 19 janvier par Gabriel Attal et le président de la confédération des buralistes.

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