De nouvelles études viennent encore de mettre en évidence l’impact positif de la méditation sur la santé mentale et le bon fonctionnement du cerveau. La première étude coordonnée par des chercheurs de l’Inserm, l’institut national de la santé et de la recherche médicale, montre que la méditation améliore certaines fonctions cognitives.
Dans l’étude, les volontaires avaient 65 ans ou plus et étaient en bonne santé. Ils ont été séparé en 3 groupes : un groupe a médité au moins 20 minutes par jour, un autre a appris l’anglais, et dans le troisième groupe, les participants n’ont rien changé à leurs habitudes.
Résultat au bout de 18 mois : les personnes qui ont médité ont déclaré que leurs capacités d’attention et leur état émotionnel s’étaient améliorés. Leur sentiment de bien-être avait plus augmenté que dans les autres groupes.
En revanche, la méditation n’a pas fait augmenter le volume de la matière grise comme l’avaient montré de précédentes études, peut-être parce que l’expérience n’a duré que 18 mois et que la méditation n’a pas été pratiquée assez longtemps.
En réduisant le stress, les émotions négatives, et les troubles du sommeil qui ont tendance à s’accentuer avec l’âge, la méditation améliore la santé mentale, notamment celle des seniors. En limitant l’impact de ces facteurs, elle pourrait également ralentir le vieillissement du cerveau. D’autres travaux devront cependant le confirmer.
La méditation a d’autres effets psychologiques bénéfiques. Une autre étude vient de montrer qu’elle est aussi bénéfique sur les addictions. Réalisée par l’Université de l’Utah aux Etats-Unis, auprès de personnes dépendantes aux opioïdes, des médicaments antidouleur, la méditation leur a permis de reprendre le contrôle sur leurs comportements addictifs et de ressentir un sentiment de paix intérieure.
Quelle que soit l’addiction, ce qui est difficile à gérer, c’est le "craving", cette envie impérieuse qui pousse à consommer une substance, à manger, à boire, ou à fumer… Or, la méditation semble pouvoir réduire ce besoin irrépressible en limitant l’impulsivité, et en permettant de mieux tolérer des émotions désagréables plutôt que d’essayer de les supprimer et d’y réagir automatiquement en consommant une substance.
On peut méditer seul à la maison. Il suffit de s’installer dans un endroit calme sur un coussin ou sur une chaise, d’essayer de se concentrer sur sa respiration et sur ses sensations corporelles. On peut commencer par des séances rapides de 10 minutes. Rien ne sert de vouloir contrôler ses pensées. Il faut juste les laisser passer sans s’attarder sur aucune d’entre elles, en essayant au maximum de rester dans le moment présent.
Il existe de nombreuses applications qui peuvent aider à se lancer.
Au début, la méditation peut paraître ennuyeuse et inconfortable. Or, il faut s’engager dans une pratique régulière pour en ressentir les bienfaits. Dans une visée thérapeutique, comme les addictions, il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel de santé formé à la méditation de pleine conscience.
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