Les cauchemars sont sains. C'est un processus tout à fait normal et physiologique qui se passe au cours de la nuit.
"Lors de la phase de sommeil paradoxal, plutôt en deuxième partie de nuit, nous allons rejouer des choses peu plaisantes", explique Pierre-Alexis Geoffroy, psychiatre et chercheur en neurosciences.
"Par contre, quand ces cauchemars deviennent trop fréquents ou qu'ils retentissent le lendemain avec des sentiments de détresse trop importants et qui se poursuivent dans les jours suivants, voire qu'ils vont alimenter la nuit suivante, on peut tomber dans un cercle vicieux et tomber dans ce qu'on appelle la 'maladie des cauchemars'", explique-t-il.
Le magazine spécialisé Médecine du Sommeil, de septembre 2021, rappelle que "la maladie des cauchemars", ou " "nightmare disorder" en anglais, est définie comme un trouble mental par le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux [DSM-5].
Cette pathologie se manifeste par des "épisodes récurrents de rêves prolongés", qui se révèlent "extrêmement dysphoriques", c'est-à-dire d'une grande tristesse, d'un abattement. Ces cauchemars sont "bien mémorisés" et "impliquent généralement des efforts pour éviter toute menace à la survie, à la sécurité ou à l'intégrité physique".
Lorsque la maladie des cauchemars est présente, "il faut s'inquiéter absolument, il faut consulter", alerte Pierre-Alexis Geoffroy. Selon lui, la maladie des cauchemars est "assez fréquente, puisque c'est 6% de la population générale", qui en serait atteinte, contre environ "35 à 45% de la population qui fait des cauchemars une fois dans le mois".
Commentaires