Les cauchemars ne sont pas les parties les plus reposantes de nos nuits. Pourtant tout le monde en fait. C'est d'ailleurs à peu près entre 35 à 45% de la population qui fait des cauchemars une fois dans le mois.
C'est un processus tout à fait normal et physiologique qui se passe au cours de la nuit. "Lors de la phase de sommeil paradoxale, plutôt en deuxième partie de nuit, nous allons rejouer des choses peu plaisantes", explique Pierre-Alexis Geoffroy, psychiatre et chercheur en neurosciences. "Pour que cela réveille le rêveur, il faut effectivement qu'il se sente impuissant et sans solutions. Il y a donc ainsi des scénarios récurrents qui interviennent régulièrement."
Fuite, chutes, course poursuites, ces cauchemars sont souvent associés à des contextes particuliers. "On va par exemple fuir ses collègues de travail, ou fuir un lieu qui nous inquiète. Totalement sain, ce processus va permettre de diminuer le niveau de stress", ajoute le Pr Geoffroy. Cela va donc servir à digérer nos émotions et à apprendre à trouver des solutions au cours du cauchemar.