Les Français dorment-ils correctement ? 43% de la population ont des difficultés pour s'endormir, selon l'enquête publiée ce vendredi 2 juin par Toluna Harris Interactive pour l'Observatoire santé Pro-BTP. Paradoxalement, près de la moitié considèrent que le sommeil est essentiel pour maintenir leur équilibre personnel : 48% d’entre eux déclarent que le fait de bien dormir est une priorité pour être en bonne santé.
Une priorité telle qu'elle est considérée comme le facteur le plus important, avant l'alimentation (44%), le sport (43%), ou la santé mentale (17%). Parallèlement, même si les Français dorment en moyenne 7h12 par nuit, soit moins que les 8 heures recommandées, deux tiers d'entre eux estiment bien dormir. Toutefois, sur ces 63%, seuls 10% ont répondu "très bien dormir". De plus, 47% disent connaître des difficultés, comme un sommeil non-réparateur ou des réveils plus tôt que l'heure souhaitée.
Outre fournir des informations sur la qualité ainsi que la durée du sommeil des Français, cette enquête se penche aussi sur les effets négatifs provoqués par le manque ou la perturbation des nuits : 39% des personnes ont déjà eu le sentiment que le manque de repos les mettait en danger, en particulier chez les jeunes et les actifs entre 18 et 34 ans. Preuve encore, que le sommeil joue un rôle capital sur notre santé et notre vie quotidienne.
Face à ces soucis de sommeil, là encore, nous ne sommes pas tous égaux dans nos solutions choisies pour tomber dans les bras de Morphée. 66% des dormeurs attendent généralement que le temps passe, 43% se plongent dans la lecture et un tiers essayent de trouver des solutions à leurs problèmes. Chez les jeunes, 54% d'entre eux passent du temps sur les écrans (télévision, smartphone) et 42% passent le temps en écoutant de la musique ou des podcasts. Une pratique pourtant déconseillée par les professionnels de santé, qui conseillent d'éviter la lumière bleue pour trouver le sommeil.
Pourtant fréquents, les problèmes d'endormissement ne poussent que 27% des Français à consulter un médecin. À l'inverse, les personnes concernées semblent préférer se tourner vers des alternatives douces, comme les plantes médicinales ou l'homéopathie. En effet, 78% pourraient envisager d'avoir recours à des solutions non médicamenteuses et parmi eux, près de 40% l'ont déjà testé.
L'enquête de l'Observatoire de santé révèle aussi que des facteurs d'âge, de genre et d'environnement impacte la qualité ou la durée de notre sommeil. Adeptes du numérique, même au lit, les jeunes dorment pourtant plus longtemps en moyenne : si seuls 36% des Français font des nuits de 8 heures ou plus, cette proportion monte à 50% chez les moins de 35 ans.
Aussi, les hommes sondés lors de cette étude indiquent mieux dormir que les femmes, à 70% contre 57%. Enfin, les franciliens connaissent aussi plus fréquemment des difficultés, puisque la moitié d'entre eux indiquent se réveiller fatigués, avoir du mal à s'endormir et 37% sont sujets à des insomnies. Ces mêmes situations sont aussi plus fréquemment rencontrées par les femmes que par les hommes.