Origine, facteurs, traitements... Tout savoir sur le mal de mer

Le Vendée Globe vient de couronner son nouveau roi : Charlie Dalin. Le Normand a explosé tous les records en terminant son tour du monde en solitaire en 64 jours, 19 heures et 22 minutes. Si ces marins sont épargnés par le mal de mer, ce n'est pas le cas de tout le monde.

Le mal de mer est une forme comme une autre de mal des transports. Il est provoqué par un conflit entre trois organes : l'oreille interne, les yeux et les muscles. Dans l'oreille interne, il y a des petits canaux dans lesquels circulent des cristaux. En fonction des mouvements de la tête, les cristaux bougent et c'est cela notamment qui permet de déterminer l'équilibre.

À mesure que le bateau se déplace et frappe les vagues, les cristaux dans l'oreille interne vont bouger aussi. Le problème, c'est que si vous êtes en cabine par exemple, vos yeux envoient au cerveau un message d'immobilité puisque vous ne voyez pas le bateau bouger. En plus, si vous êtes assis tranquillement, vos muscles envoient un nouveau message au cerveau que vous êtes immobile. Il y a donc un conflit entre l'oreille qui est persuadée que vous bougez et vos yeux et vos muscles qui vous trompent et pensent que vous êtes immobile. Ce conflit est responsable du mal de mer avec tout ce que ça implique comme symptômes et vomissements.

Comment soigner le mal de mer ?

Souvent le mal des transports débute chez l'enfant de 2 à 12 ans et s'améliore à l'adolescence. Chez les adultes, les femmes sont plus concernées que les hommes. C'est d'autant plus vrai durant la grossesse ou lors de leurs règles, surtout si elles sont très douloureuses. Puis il y a des facteurs liés notamment au stress ou au froid. Dans un naufrage par exemple, on a montré que 70% des passagers vont souffrir du mal de mer, donc il y a un facteur psychologique supplémentaire.

Pour combattre le mal de mer, les anti vomitifs ne servent en général à rien. Le gingembre, en revanche, est reconnu comme efficace par l'OMS qui le considère comme cliniquement justifié dans la prévention du mal des transports. Certains vont également utiliser des bracelets d'acupression. Les études scientifiques ne valident pas ce bracelet, mais chez certains patients ça marche. Il peut y avoir un effet placebo. 

Il est aussi possible d'utiliser des médicaments : les antihistaminiques comme le Mercalm ou un patch que l'on met derrière l'oreille et qui diffuse pendant six heures de la scopolamine. Quoi qu’il arrive n’hésitez pas à avoir toujours à proximité un petit sac à vomi, ça peut toujours aider !