L’Europe souhaite un grand projet de TGV : Madrid–Lisbonne en première étape

Relier les capitales européennes en train à grande vitesse : l’Union européenne vient d’avancer sur un projet majeur de mobilité. Une première étape a été officiellement confirmée : la future liaison ferroviaire Madrid–Lisbonne. Actuellement, il n’existe aucune ligne à grande vitesse directe entre les deux capitales. Le trajet peut dépasser sept heures, avec correspondances. L’objectif désormais affiché est ambitieux : une liaison ferroviaire d’environ cinq heures d’ici 2030, puis autour de trois heures à l’horizon 2034 grâce à la grande vitesse. Cette ligne ibérique marque le début d’un plan plus vaste. La Commission européenne et les États membres veulent bâtir un réseau high-speed européen, capable de relier toutes les capitales du continent et plusieurs grandes métropoles.

Ce projet est porté notamment par la Communauté européenne du rail (CER), qui défend l’idée d’un maillage ferroviaire paneuropéen. L’objectif : offrir une alternative crédible aux vols intra-européens sur les longues distances, réduire les émissions liées au transport, et connecter davantage les territoires. Au total, près de 50.000 km de lignes pourraient être concernés, entre constructions nouvelles et modernisation d’infrastructures existantes.

Cette Europe du TGV représente un investissement colossal : plus de 500 milliards d’euros, selon la CER. Le financement devra être partagé entre : fonds européens, budgets nationaux, contributions régionales et investissements dans les infrastructures transfrontalières. Parmi les défis à relever : l’harmonisation des normes ferroviaires, la synchronisation des calendriers de travaux, et la gestion des capacités du réseau dans chaque pays.

Si la liaison Madrid–Lisbonne a désormais un cap clair, le reste du réseau doit encore être débattu entre la Commission européenne, le Parlement et les États membres. L’Europe se donne une vingtaine d’années pour bâtir ce réseau de grande vitesse à l’échelle du continent.
Ce calendrier reste conditionné aux décisions politiques, au financement et aux contraintes techniques.

Si ce projet aboutissait, il pourrait transformer profondément la manière de voyager en Europe : davantage de trajets longue distance en train, moins d’avion, moins d’émissions, et des capitales européennes plus proches… au sens propre.

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