Moustiques : pourquoi peut-on dire un grand merci à cet animal ?

Après la Réunion, la métropole est touchée par le chikungunya à un niveau jamais atteint à cette période de l’année. Pointées du doigt, les fortes chaleurs profitent à la prolifération du moustique tigre qui véhicule le virus. Pourtant, on peut dire merci aux moustiques.

Même si le moustique est l’animal qui tue le plus d’humains chaque année - entre 750.000 et 1 million victimes des maladies comme la malaria, la fièvre jaune ou donc le chikungunya qu’il transmet en piquant - on lui doit pourtant une fière chandelle. Justement grâce à ses piqûres !

Si vous avez peur des piqûres, vous êtes trypanophobe. Et bélénophobe si vous craignez les aiguilles des piqûres. Mais que vient faire le moustique là-dedans ? On a remarqué que ce qui nous dérange quand une femelle nous pique - ne m’accusez pas de sexisme, c’est comme ça chez les moustiques, c’est seulement madame qui pique, car elle a besoin des protéines contenues dans notre sang pour que ses œufs arrivent à maturité - c’est la démangeaison qui en suit. Car cette piqûre est indolore !

L'effet anesthésiant de la salive

Ce n'est pas l’impression que ça donne quand on est piqué ! Pourtant c’est le cas grâce à la combinaison de deux éléments : d’abord le proboscis, le nom de la trompe de l’insecte qui nous perce la peau, a une forme différente de nos seringues chirurgicales, elle n’est pas conique mais à une forme de scie. Ensuite, en nous piquant, le moustique nous injecte de la salive qui a un effet anesthésiant.

Du coup, des sociétés japonaises ont développé un nouveau type de seringues pompées, si je puis dire, sur la trompe du moustique. Elles en ont la forme et permettent, elles aussi de nous injecter un produit engourdissant. 

Résultat : avec ces seringues new look, les piqûres sont nettement moins douloureuses qu’avant. Alors, la prochaine fois que vous surprendrez un moustique sur votre bras, avant de l’écraser, prenez au moins la peine de lui dire merci !