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Venise : pourquoi a-t-on inventé les gondoles ?
Alors que le mariage de Jeff Bezos débute ce jeudi 26 juin à Venise, dans une minute vous saurez pourquoi les gondoles ont été inventées dans cette ville italienne.
Des touristes profitent d'une balade en gondole sur le Grand Canal, dans la lagune de Venise, le 25 juin 2025.
Crédit : Marco BERTORELLO / AFP
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Les festivités du méga-mariage du patron d’Amazon, Jeff Bezos, débutent ce jeudi 26 juin à Venise. Qui dit Venise, dit évidemment gondole. La gondole est née au XIe siècle. C’est en fait l’évolution d’un bateau romain, la scaula. À fond plat, il permettait de naviguer sur la lagune et sur ses canaux dont la profondeur, à part le célèbre Grand Canal, atteint à peine deux mètres.
Quand Venise est devenue une ville-état avec un commerce florissant, il a fallu s’adapter (jusqu’à 3.000 navires marchands y circulaient). Face à cet embouteillage, pour pouvoir continuer à naviguer, on a effilé les bateaux pour leur donner cette forme de banane, la gondole (de l’italien gondola, qui signifie courte queue en référence à la forme de sa proue). Au départ, elle servait à transporter les marchandises voire à batailler face aux envahisseurs. Avant de devenir un signe extérieur de richesse.
En effet, la gondole est devenue l’équivalent de la voiture avec chauffeur à Venise. Les dignitaires vénitiens se tiraient la bourre pour savoir qui aurait la plus clinquante. Face à cette escalade de dorures, le Doge - le chef de la République de Venise - signe un décret en 1562 obligeant désormais toutes les gondoles à être noire (c’est toujours le cas). Il y a eu jusqu’à 10.000 à cette époque, plus que 500 de nos jours.
Trois mois pour concevoir une gondole
La gondole est une véritable oeuvre d'art, composée de 300 pièces de bois différents dont du chêne, du cerisier et de l’acajou. Tout est assemblé sans clou, ni vis. Trois mois sont nécessaires pour en concevoir une. Sans oublier cette proue dentelée typique en fer dont le but, au-delà du côté décoratif, est surtout de contrebalancer le poids du gondolier à l’arrière.
Il y a 433 gondoliers et pas un de plus, car c’est très réglementé ! Un peu comme les plaques de taxi à Paris. Jusqu’en 1980, les places se transmettaient de père en fils. Depuis, si une place se libère, il faut passer un concours très sélectif de gondolier, pouvant rapporter un salaire entre 100.000 et 150.000 euros par an !
Giorgia Boscolo est la première femme à avoir réussi ce concours en 2010. Elles sont désormais quatre en activité. Car la gondole, depuis 10 siècles, est un milieu macho où il n’y avait pas de Sheila mais que des Ringo !
