Le cancer colorectal touche près de 43.000 personnes, chaque année, en France. C’est l’un des plus fréquents. Comment peut-on réduire son risque ? On ne peut pas agir sur son âge ou sur la génétique, mais on peut agir sur certains facteurs de risque. Une alimentation équilibrée et variée fait partie des leviers de la prévention.
Les fruits et les légumes, riches en antioxydants, sont particulièrement protecteurs. Il est recommandé d’en consommer chaque jour au moins 5 portions de 80 à
100 grammes. En raison de leur teneur en calcium, les produits laitiers sont
également bénéfiques. 2 par jour sont conseillés.
À l’inverse, une
alimentation trop riche en viandes rouges - plus de 500 grammes par semaine -
et surtout en charcuteries - plus de 150 grammes par semaine - augmente le risque. Tout comme le fait de
boire plus de deux verres d’alcool par semaine et de fumer.
En dehors de l’alimentation, l’activité physique régulière est bénéfique pour réduire son risque. De plus, elle protège du surpoids qui est aussi un facteur de risque. À l’inverse, l’inactivité et la sédentarité, le fait de passer trop de temps assis, favorise le cancer colorectal. C’est la raison pour laquelle il est conseillé de bouger au minimum 30 minutes par jour et de se lever fréquemment de sa chaise. Sinon, un moyen efficace de prévenir le cancer colorectal, c’est de se faire dépister. En général, à partir de 50 ans.
Presque tous les
cancers colorectaux commencent par des polypes précancéreux dans le côlon ou le
rectum qui peuvent ne causer aucun symptôme, surtout au début. Les détecter précocement permet de
les retirer avant qu’ils ne se transforment en cancer. De cette façon, le
cancer colorectal peut être prévenu. Ou bien, il peut être détecté à un stade
précoce, au moment où le traitement est le plus efficace.
La coloscopie est le meilleur examen de dépistage. Si des polypes sont détectés, ils peuvent être retirés au cours de l’examen, souligne le Pr Robert Benamouzig, gastro-entérologue à l’hôpital Avicenne, à Bobigny. Cependant, c’est un examen coûteux. Elle nécessite une préparation pas très agréable, s’effectue sous anesthésie et n’est pas dénuée de tout risque, avec 1 complication pour 10.000 examens. Elle n’est généralement pas proposée aux personnes sans facteur de risque. Mais si elle l’est, dans ce cas, il semble suffisant d’en faire une seule, éventuellement répétée tous les dix ans si aucun polype n’a été détecté.
La coloscopie est proposée
d’emblée aux personnes qui présentent un
risque supérieur à la moyenne de développer un cancer colorectal. Par exemple,
si on a une maladie intestinale inflammatoire chronique, des antécédents
personnels ou familiaux de polypes ou de cancer colorectal, une maladie
génétique comme le syndrome de Lynch. L’âge auquel commencer à se faire
dépister est alors à discuter avec son
médecin.
Une coloscopie peut
aussi être prescrite à un patient qui présente des symptômes, comme des troubles du transit inhabituels persistants,
des douleurs abdominales inexpliquées, du sang dans les selles. Attention, cela
ne veut pas dire qu’il s’agit forcément d’un cancer, mais l’examen permettra
d’en déterminer la cause.
En l’absence de symptômes et sans facteurs de risque élevé, il est recommandé de se faire dépister à partir de 50 ans. Dans ce cas, il est recommandé de faire un test immunologique. Ce test est proposé par l’Assurance maladie, il est gratuit. Il s’effectue sur un échantillon de selles et détecte la présence de sang, un signe possible de cancer. En effet, certains polypes ou cancers provoquent des saignements souvent minimes, qui ne sont pas perceptibles à l’œil nu.
La nouveauté, depuis cette année, c’est qu’on peut se procurer le test en pharmacie. Le pharmacien vérifie si on est bien éligible avec un questionnaire. Mais attention, pour l’instant, toutes les pharmacies ne le délivrent pas encore ! Sinon, on peut aussi commander le kit de dépistage sur internet, sur le site monkit.depistagecolorectal.fr et le recevoir par la Poste, mais il faut avoir reçu par courrier une lettre d’invitation. On peut également passer par son médecin traitant, un gynécologue ou un gastroentérologue.
Le test est à refaire tous les 2 ans jusqu’à 74 ans. Si le résultat est positif, s’il a détecté du sang dans les selles, une coloscopie devra être réalisée pour en connaître l’origine.
Si le dépistage a été
correctement effectué avant 75 ans, il n’est pas nécessaire de le répéter. Les risques liés au dépistage sont alors, le plus
souvent, supérieurs aux bénéfices, notamment parce qu’après une coloscopie
réalisée à la suite d’un test positif, le risque de complications devient plus
important.
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