"Les premiers cas arrivent à l'hôpital" : à trois semaines de Noël, la grippe en "nette augmentation" en France

Personne n'a envie de manger son foie gras sous 40°C de fièvre. Et pourtant, à trois semaines de Noël, c'est bien ce qui pourrait vous guetter. En ce début décembre, la grippe continue de gagner du terrain en France. Dans son bulletin hebdomadaire faisant état de la progression des infections respiratoires publié ce mercredi, Santé publique France (SPF) s'alarme d'une "nette augmentation des indicateurs grippe dans toutes les classes d'âge". 

L'Île-de-France, la Normandie et la Nouvelle-Aquitaine sont passés au niveau d'alerte "épidémie", le niveau maximal de SPF. Toutes les autres régions sont au stade de "pré-épidémie", excepté la Corse.

Les premiers cas arrivent effectivement à l'hôpital, confirme Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches, au micro de RTL. Un constat confirmé par les chiffres de SPF, qui note une "nette augmentation" des hospitalisations après passage aux urgences.

Faut-il s'attendre à une grippe plus virulente que l'année passée ?

Pour l'infectiologue, cette reprise épidémique "n'a rien de surprenant" à cette période de l'année. "La courbe de l'épidémie cette année est marquée par une recrudescence à la même date stricto sensu que l'année dernière", remarque-t-il. "On est bien en amont de ce qui pourrait être un pic épidémique", nuance cependant le médecin. 

Cette grippe est-elle plus virulente cette année ? Pour l'infectiologue, c'est probable, même s'il faut toujours rester prudent. Un indicateur confirmerait cette hypothèse : on sait qu'elle est particulièrement forte depuis quelques semaines en Angleterre ou au Japon. Cela montre que la "grippe est capable de créer un fardeau important sur l'hôpital, mais aussi sur les patients pendant deux années consécutives". Pour rappel, l'an passé, environ 17.000 décès ont été imputés à la grippe en France, alors que les moyennes classiques tablent plutôt entre 8.000 et 10.000 décès par an. 

Le nombre de Français vaccinés pourrait cependant être un signal favorable. Depuis l'ouverture de la campagne à la mi-octobre, 9,5 millions de Français ont déjà bénéficié du vaccin. "Une "bonne nouvelle" pour Benjamin Davido. Si vous n'avez pas eu le temps d'y aller, vous avez jusqu'au 31 janvier 2026 pour le faire en pharmacie ou chez votre médecin, comme le rappelle l'Assurance maladie.