Le Conseil scientifique dénonce un relâchement visible des Français et rappelle qu’une seconde vague épidémique dès cet été est toujours possible.
Pourtant, le Conseil scientifique l’a répété hier : "La situation dans notre pays est sous contrôle". Mais ajoute-il, elle est "fragile". Certes, les nouveaux cas d’hospitalisation sont en baisse, les entrées en réanimation aussi mais on enregistre encore 500 nouveaux cas de coronavirus par jour.
Un chiffre pas anodin pour le professeur Franck Chauvin, membre du Conseil scientifique : "C’est suffisamment pour faire repartir une épidémie". Et le Conseil scientifique constate et déplore le fait que la population aspire trop à retrouver une vie normale sans masques, sans distanciation sociale.
Franck Chauvin ajoute ainsi : "Il ne faut pas espérer avoir une vie totalement normale, sans aucune mesure barrière dans les semaines qui viennent parce qu’alors là, on est sûr que ça va repartir". Et si on ne veut pas que ça reparte trop vite, avant la fin de l’été, il faut donc absolument continuer à pratiquer les gestes-barrières.
Mais on n’échappera pas à un retour du virus à l’automne. C’est le schéma classique avec ce type de virus, il revient régulièrement tant qu’on n’a pas trouvé de vaccin ou tant que la population n’est pas suffisamment immunisée et c’est le cas aujourd’hui. Le taux d’immunisation n’est que de quelques pour cents, au maximum 15% dans les régions les plus touchées par la maladie.
Et pour le professeur Bruno Lina, le virus va revenir en force : "Le virus, même s’il circule peu, continue à circuler et c’est un virus qui va continuer à circuler à l’échelle planétaire. Dans ces conditions, si l’histoire se répète et elle a malheureusement tendance à le faire, on doit logiquement s’attendre à ce qu’il y ait une possible reprise épidémique en période octobre-novembre".
Cependant, cette deuxième vague épidémique ne devrait pas être aussi dévastatrice que la première car nous sommes beaucoup mieux préparés.
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