Le jeûne intermittent, qui consiste à alterner des périodes de jeûne et d'alimentation, est devenu une méthode populaire pour perdre du poids et améliorer sa santé. Parmi les différentes approches, le "16-8", qui implique de jeûner pendant 16 heures et de manger durant une fenêtre de 8 heures, est l'une des plus répandues. Selon le professeur Gabriel Perlemuter, chef du service d'hepato-gastro-enterologie et nutrition à l'hôpital Antoine Béclère de Clamart : "le jeûne intermittent permet de garder une certaine liberté, moins de frustration et d'avoir un effet bénéfique sur son métabolisme."
Les adeptes du jeûne intermittent vantent ses effets positifs sur la perte de poids, la régulation du taux de sucre dans le sang et la réduction de l'inflammation. "Vous allez améliorer à moyen terme votre poids, votre taux de sucre, votre taux de graisse, et même votre pression artérielle", explique le professeur Perlemuter. Cependant, il met en garde contre les extrêmes : "La médecine a horreur des extrêmes. Si vous faites un jeûne intermittent et ensuite vous vous goinfrez de sucreries, c'est évident que ça ne fonctionnera pas".
Il est crucial de bien choisir ses aliments lors des périodes d'alimentation. Privilégier les aliments à index glycémique bas, comme les légumes et les céréales complètes, est recommandé pour éviter les pics d'insuline. De plus, certaines personnes doivent éviter le jeûne intermittent, notamment les diabétiques sous insuline, les femmes enceintes et les adolescents en croissance.
Pour tirer pleinement parti du jeûne intermittent, un accompagnement médical est souvent conseillé, surtout pour ceux ayant des problèmes de santé préexistants. En effet, chaque individu a des besoins nutritionnels et des conditions de santé spécifiques qui doivent être pris en compte. "Le jeûne intermittent n'est pas une solution universelle", avertit le professeur Gabriel Perlemuter. "Il est crucial d'adapter cette pratique à chaque personne, en tenant compte de son état de santé général, de ses antécédents médicaux et de ses objectifs personnels", insiste-t-il.
Un suivi médical permet d'éviter les carences nutritionnelles et de surveiller les effets du jeûne sur des paramètres tels que la glycémie et la pression artérielle. De plus, certaines personnes comme les femmes enceintes, les adolescents en croissance ou les personnes atteintes de maladies chroniques, doivent aborder le jeûne avec prudence. Un professionnel de santé peut également aider à établir un plan alimentaire équilibré qui maximise les bienfaits du jeûne tout en minimisant les risques potentiels.
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