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L'antidiabétique Ozempic, un allié pour nos reins ?
Selon une étude, l'Ozempic, l'antidiabétique célèbre pour ses effets coupe-faim, serait un excellent protecteur pour les reins.
L'antidiabétique Ozempic
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Les précédentes études montraient déjà que l'Ozempic, cet antidiabétique détourné pour ses effets coupe-faim, peut aider à protéger les reins. C’est la première fois qu’une étude est spécialement conçue pour évaluer l’efficacité de ce médicament sur nos reins. Les patients diabétiques traités par Ozempic ont 24% de risque en moins de souffrir de maladies rénales, avec moins d’insuffisances rénales et moins de décès liés à des complications.
Lorsque les reins ne fonctionnent plus, il n’est pas possible de les réparer, il faut soit être transplanté soit faire ce qu’on appelle de la dialyse. Ce sont donc des résultats très encourageants. On sait qu’avoir trop de sucre dans le sang abime les reins donc en améliorant un diabète, on protège en quelque sorte ses reins.
Mais l’Ozempic semble avoir un effet directement protecteur sur cet organe sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Il pourrait y avoir plusieurs explications avec notamment moins d’inflammation au niveau des reins et donc moins de complications, mais d’autres études devront être menées. Les chercheurs se sont aussi rendu compte que cet antidiabétique protège aussi le cœur.
30% de risque en moins de mourir d’un infarctus
Les patients de cette étude recevant le traitement avaient 30 % de risque en moins de mourir d’un infarctus ou d’une maladie cardiovasculaire par rapport à un placebo. Cela s’explique assez facilement, car il existe un lien très fort et bidirectionnel entre les maladies cardiaques et les maladies rénales. Quand vous avez de l’hypertension artérielle, vous augmentez le risque d’insuffisance rénale, car les vaisseaux sanguins des reins vont être endommagés. Et quand vous avez de l’insuffisance rénale, vous risquez de mourir d’une maladie cardiovasculaire.
C’est donc une avancée majeure pour les patients diabétiques malades du rein. Car à l’échelle mondiale, la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires a franchement diminué. En revanche, pour les patients qui souffrent d’insuffisance rénale, les progrès ont été plus que limités et jusque-là, on avait du mal à réduire la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires chez ces patients. La prochaine étape sera d’évaluer cet Ozempic chez des patients malades du rein, mais non-diabétiques. Et peut-être que demain cet antidiabétique fera partie de l’arsenal dans la lutte contre les maladies rénales.
