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États-Unis : le ministre de la Santé affirme qu'une "épidémie d'autisme" dans le pays est liée aux vaccins
Alors que les États-Unis sont confrontés à une hausse des cas d'autisme, le ministre vaccinosceptique de la Santé, Robert Kennedy Jr, a estimé que cette "épidémie" est due aux vaccins.
Robert Kennedy Jr, le ministre de la Santé américain
Crédit : Jim WATSON / AFP
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle, vendredi 11 avril, à faire plus pour lutter contre les flambées de rougeole sur un quart de la planète et notamment aux États-Unis, où deux enfants en sont d'ailleurs décédés. L'OMS rappelle que le vaccin est sûr et efficace.
Mais ses messages ont de plus en plus de mal à passer, surtout lorsqu'ils sont contestés jusque dans le bureau oval. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., et à ses côtés, Donald Trump, ont insinué qu'il y avait une épidémie d'autisme aux États-Unis, peut-être causée par le vaccin.
"D'ici septembre, nous saurons ce qui a causé l'épidémie d'autisme et nous serons en mesure d'éliminer ces facteurs. Il doit y avoir quelque chose qui cause ça. C'est possible qu'il faille qu'on arrête de prendre quelque chose ou de manger quelque chose ou peut-être que c'est un vaccin", a signifié le président américain. Donald Trump relaie là une fausse information. Toutes les études scientifiques l'ont démontré, il n'y a pas de lien entre l'autisme et l'administration de vaccins.
Des conséquences jusqu'en France
Les sorties liées à la santé de Donald Trump ont un impact jusque dans les cabinets médicaux français comme le constatent des acteurs de la petite enfance. Peggy Alonso, infirmière en PMI et présidente de l'association ANPDE, entend régulièrement cette méfiance des parents envers les vaccins.
"Ça fait deux jours qu'il pleure, mais bon, vous savez, il s'est fait vacciner. Si je vais vacciner mon enfant, je vais même lui provoquer d'autres maladies comme l'autisme. Les propos de Donald Trump cette nuit, on peut être sûr qu'on va avoir des remontées complètement négatives vis-à-vis de la vaccination, évidemment", a confié la professionnelle de santé à RTL. Avant la pandémie, 30% des Français étaient opposés à la vaccination obligatoire des nourrissons. En 2022, ils étaient près de 40%.
