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La DMLA est la première cause de handicap visuel dans les pays industrialisés.
Crédit : DR
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La dégénérescence maculaire liée à l’âge - on parle aussi de DMLA - est une maladie qui survient après 50 ans et qui se traduit par une destruction de la macula, la partie centrale de la rétine. C'est elle qui permet de lire ou de reconnaître des visages, par exemple.
Après une évolution au début relativement silencieuse, il existe deux formes dites "tardives" de la maladie : une forme qui se caractérise par la formation de nouveaux vaisseaux anormaux pour laquelle il existe des traitements -on peut faire des injections dans l’œil- et une forme dite atrophique pour laquelle on ne dispose pas de traitement.
L'implant actuellement testé est destiné aux patients atteints de cette forme de DMLA, qu’on ne sait pas traiter, lorsqu’ils ont une perte de vision très importante. Cela ne concerne qu’une minorité de patients.
"Le principe de l’implant, c’est de compenser la perte des photorécepteurs, les cellules de la rétine qui transforment la lumière en signaux électriques transmis au cerveau. Les cellules détruites par la maladie sont remplacées par un implant, une puce électronique placée sous la rétine, qui fonctionne un peu comme un panneau solaire photovoltaîque", explique le Dr Jean-François Girmens, ophtalmologue à l’Hôpital national des Quinze-Vingts à Paris.
Concrètement, il faut porter des lunettes spéciales équipées d’une caméra miniature, qui vont projeter les images sur l’implant. Elles sont reliées à un ordinateur de poche, un petit boîtier tenu à la ceinture.
L’implant est testé dans plusieurs centres européens dont à Paris, l’Hôpital national des Quinze-Vingts et l'hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, mais aussi à Créteil, Lyon, Marseille, Nantes, et Bordeaux. L’essai coordonné par l'Institut de la Vision doit durer trois ans et n’est donc pas encore terminé, mais les premiers résultats ont été publiés au bout d’un an.
L’implant baptisé Prima a été évalué chez une trentaine de patients ayant une vision très altérée. Ils avaient moins d’un vingtième d’acuité visuelle. Pour vous donner une idée, dans ce cas-là, on n’est pas capable de voir les plus grosses lettres dans le tableau utilisé par les ophtalmologues en consultation.
"L’implant a permis à 80% des patients malvoyants de récupérer un peu de vision, précise l’ophtalmologue. Ils ont pu se remettre à lire des mots. Cela a nécessité, après la pose de l’implant, de la rééducation pour qu’ils s’habituent à utiliser ces lunettes spéciales."
Aujourd’hui, l’implant n’est pas encore disponible. On est encore au stade de la recherche, en attente de marquage CE. Il est prometteur mais il ne peut pas redonner beaucoup de vision. C'est une question de résolution. L’implant mesure 2 millimètres et a une résolution de 400 pixels, ce qui est très peu.
En comparaison, un appareil photo peut avoir une résolution de plusieurs millions de pixels. Mais pour des patients malvoyants qui n’arrivent plus à lire, ce que permet l’implant est déjà énorme. En cela, il constitue une réelle avancée.
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