Le diabète de type 2, forme prédominante, connaît une forte croissance. Cette augmentation serait liée au vieillissement de la population ainsi qu'à l'augmentation du taux d'obésité. Maladie chronique, elle touche majoritairement "les personnes défavorisées". Selon le rapport de la Cour des comptes, "les 10% les plus modestes ont 2,8 fois plus de risque de la développer que les 10% les plus aisés.
Suite à cette augmentation de patients, le niveau de dépense imputable au diabète est en hausse. L'Assurance maladie l'estime à 10,2 milliards d'euros, soit une majoration de 34,8% depuis 2015.
Cependant, en parallèle, les résultats sanitaires, eux, "ne progressent pas". Le taux de réalisation des examens ne s'améliore pas et les hospitalisations pour complication baissent peu. La Cour des comptes fait donc six recommandations, principalement pour réformer la prise en charge.
Jugeant nécessaire de "réfléchir au remboursement d'un parcours de soins qui comprendrait une éducation thérapeutique et de l'activité physique", elle préconise de revoir le dispositif d'affection de longue durée (ALD) pour le diabète de type 2. Pour cela, il est important de créer "deux niveaux de reconnaissance, selon le niveau de sévérité et de complication".
Au niveau 1, l'exonération du ticket modérateur serait concentrée sur certains soins préventifs. Cela inclut donc les examens de suivi ainsi que les bilans. Certaines thérapies non médicamenteuses de modification des modes de vie, aujourd'hui exclues du remboursement de droit commun, pourraient, elles aussi, en faire partie.
Au niveau 2, l'exonération du ticket modérateur concernerait toujours l'ensemble des soins en lien avec la pathologie. "Une piste" à suivre, pour la Cour des comptes, même s'il faut "évaluer soigneusement" les implications concernant le "reste à charge pour les patients" et "l'équilibre entre les économies et les dépenses supplémentaires" pour l'Assurance maladie.
Pour le président de la Cour, Pierre Moscovici : "La prévention est la clef de tout : manger mieux, bouger plus, se connaître et se suivre mieux"
"La mise en œuvre, avant un éventuel traitement médicamenteux, de thérapies visant à modifier le mode de vie des patients devrait constituer le traitement de première intention du diabète", plaide la Cour, suggérant, entre autres, de proposer dès le diagnostic un parcours de soins incluant éducation thérapeutique, nutrition et activité physique adaptée.
Sachant que l'obésité est le facteur de risque principal, la Cour prône d'intensifier l'information des consommateurs, l'encadrement de la publicité et la régulation de l'offre alimentaire.
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