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Un camion de pompiers (illustration)
Crédit : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Le 6 avril 2017, les pompiers de Durrenbach, au nord de Strasbourg, découvrent le cadavre mutilé et partiellement calciné de Béatrice Bowe, 60 ans. Ce sont deux voisins Élodie et Yannick qui les alertent. Son fils, Jean, arrive ensuite. Il n'a pas besoin d'explications.
"Je le comprends en voyant Élodie en larmes dans la cour. Elle n'a même pas eu besoin de parler à ce moment-là, explique-t-il dans Enquêtes criminelles. Je n'ai même pas pu réagir, j'étais vraiment choqué." Dans le petit village, tout le monde appréciait pourtant la retraitée sans histoires. "Mamie foot", comme on la surnommait, vivait dans une petite maison accolée au stade et ne ratait aucun match du club local.
Chez les Bowe, le ballon rond est une véritable religion : Jean, son fils unique de 29 ans, garde les buts de l’équipe de réserve et Aline Arth, la compagne de Jean, est membre de l’équipe féminine ! Qui pouvait donc en vouloir à Béatrice Bowe au point de la poignarder à trente-six reprises, de la scalper et de dépecer son visage avant d’incendier son domicile ?
Si j'avais tranché plus tôt, ma mère serait encore vivante
Jean, fils de Béatrice Bowe
Très vite, les enquêteurs vont avoir le sentiment que la victime connaissait son ou ses agresseurs : aucun signe d’effraction dans la maison, aucun objet de valeur n’a disparu et surtout, la clé est encore à l’intérieur dans la serrure de la porte d’entrée. Seulement, Aline, la belle-fille, va orienter l’enquête dans une toute autre direction. La jeune femme âgée de 35 ans, qui travaille comme coiffeuse à domicile lorsqu’elle ne joue pas, explique avoir vu le matin du drame une "fourgonnette", et des "vendeurs ambulants" sur le parking du stade. Aline déclare d’ailleurs être allée alerter sa belle-mère.
Problème : ce jour-là, dans le paisible village alsacien, personne n’a rien vu. En revanche, ce que les enquêteurs retiennent de ce témoignage, c’est qu’Aline Arth est la dernière personne à avoir vu Béatrice Bowe vivante. Par ailleurs, les deux femmes ne s'entendaient pas et tôt ou tard, Jean sait qu'il aurait dû choisir entre elles. "Si j'avais tranché plus tôt, ma mère serait encore vivante", confie-t-il aujourd'hui.
Mise en examen, Aline, elle, nie ce qui lui est reproché. Aucune trace ADN n'a été retrouvée sur les lieux du crime et son emploi du temps le jour des faits ne lui permettait pas de prendre le temps de tuer Béatrice Bowe. Pourtant, en 2021 elle est condamnée pour l'assassinat de sa belle-mère en appel : 20 ans de réclusion criminelle. Jean, lui, est convaincu qu'il ne saura jamais les raisons de son passage à l'acte. "J'ai de la haine envers elle, conclut-il. Pour moi, elle n'existe plus."
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