Arrêter de fumer, c’est l’une des mesures les plus positives pour la santé. On le sait, cela réduit le risque de cancer du poumon, mais aussi de beaucoup d’autres cancers, comme celui de la bouche, de la gorge, de l’œsophage ou encore de la vessie. En tout, le tabagisme est impliqué dans 17 localisations différentes de cancers. Et ça, on le sait moins.
Arrêter de fumer baisse aussi de 50% le risque de faire un infarctus. Selon la Fédération française de cardiologie, deux semaines après avoir écrasé sa dernière cigarette, le risque d’infarctus commence à diminuer car la coagulation s’est normalisée. Un an après l’arrêt du tabac, il réduit de moitié, et il revient à la normale après deux ans. Le risque d’accident vasculaire cérébral, lui, rejoint celui d’un non-fumeur au bout d’un an. Et d’autres bénéfices s’observent aussi très vite.
L’arrêt du tabac diminue le risque de diabète qui est plus important chez les fumeurs. Même si, en général, les fumeurs ont un poids inférieur aux non-fumeurs, ils ont tendance à avoir plus de graisse viscérale. Or, cette graisse située au niveau abdominal favorise la résistance à l’insuline et donc l’augmentation de la glycémie, le taux de sucre dans le sang. C’est avec l’effet pro-inflammatoire du tabac, l’un des mécanismes qui expliquent pourquoi les fumeurs augmentent de 37% leur risque de développer un diabète.
Diminue-t-on son risque de diabète même si on grossit à l’arrêt du tabac ? Tout d'abord, il faut préciser qu'on ne grossit pas forcément. 30% des personnes gardent le même poids à l’arrêt du tabac. Les autres prennent, en moyenne, 3 à 4 kilos. Les substituts nicotiniques ou la cigarette électronique apportant de la nicotine peuvent aider à limiter la prise de poids. "Et même si on prend quelques kilos, on diminue son risque de diabète, souligne le Dr Anne Bellivier de Prin, addictologue à l’hôpital Guillaume Regnier à Rennes. Et si on est diabétique, on réduit de façon considérable les risques de complications liées au diabète."
"Arrêter de fumer permet de retarder l’âge de la ménopause et d’en diminuer les symptômes, car le tabac a une action antiœstrogène", souligne l’addictologue. De plus, lorsqu’on fume, les shoots répétés de nicotine inhalée provoquent des pics d’adrénaline. Ces pics peuvent augmenter les bouffées de chaleur. Les substances toxiques de la fumée jouent aussi sur l’humeur et peuvent amplifier leur pénibilité.
"Chez les hommes, l’arrêt du tabac peut améliorer la qualité de l’érection si le tabagisme n’est pas trop ancien. Le tabac encrasse les artères. Et le monoxyde de carbone de la fumée entraîne une vasoconstriction. Tout cela fait que les artères du pénis ont tendance à se boucher, ce qui réduit l’afflux de sang nécessaire à l’érection. En arrêtant de fumer, on peut donc retrouver une érection plus forte et prolongée", précise le Dr Anne Bellivier de Prin.
Une dernière chose qui pourrait motiver ceux qui souhaitent arrêter de fumer. Assez vite, en quelques semaines, on récupère du souffle, car les bronches sont dégagées. On est moins fatigué. On se sent plus en forme et on paraît plus jeune. En quelques jours, on a un meilleur teint. En quelques semaines, on peut aussi avoir de plus beaux cheveux car le tabagisme abîme leur kératine et les rend plus ternes et cassants.
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