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2 min de lecture
Une femme enceinte (illustration).
Crédit : Sergei SUPINSKY / AFP
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Il n’existe pas d’aliments miraculeux qui garantissent une grossesse. C’est l’alimentation en général qui impacte la santé reproductive, et plus largement notre mode de vie : le surpoids et l’obésité, le tabac, les autres substances psychoactives nocives, le cannabis, l'alcool, tout cela peut jouer défavorablement sur la fertilité. L’âge féminin est aussi un facteur important, mais sur lequel on ne peut pas agir.
En France, 25% des couples qui essaient d’avoir un enfant ont des problèmes d’infertilité. Ils n’arrivent à obtenir une grossesse naturellement après 12 mois d’essai. Cela représente plus de 3 millions de personnes.
Désireuses de trouver une solution, elles peuvent donc être facilement la proie à des propositions de régime alimentaire plus ou moins farfelues qui circulent sur les réseaux sociaux. Or, aucune étude n’a montré qu’en suivant un régime ananas ou qu’en se goinfrant de dattes - on en parle sur internet - on est sûre de tomber enceinte.
"En revanche, ce qui est bien établi, souligne la docteure Nathalie Sermondade, médecin biologiste de la reproduction à l’hôpital Tenon à Paris, c’est qu’un régime bon pour la santé en général est bon pour la fertilité. Et le meilleur régime alimentaire, c’est le régime méditerranéen. Il fait la part belle aux fruits et aux légumes de saison, aux légumes secs, aux céréales complètes, au poisson, à l’huile d’olive comme matière grasse. Et il limite la viande, les aliments ultratransformés et les produits sucrés. Le régime méditerranéen est riche en protéines végétales, en vitamines, en fibres, et en oméga-3, un cocktail de bons nutriments pouvant optimiser la fertilité."
Ce régime sain et varié agit aussi bien sur la qualité de l’ovulation que sur la qualité du sperme. À l’inverse, la consommation d’aliments ultratransformés semble être rapidement néfaste sur la fertilité masculine.
Une étude qui a suivi une quarantaine de jeunes hommes en bonne santé a montré qu’après seulement trois semaines d’un régime riche en aliments ultratransformés, la qualité du sperme était affectée, avec une baisse de la mobilité des spermatozoïdes, une qualité indispensable pour assurer la fécondation. Cela peut venir de la piètre qualité nutritionnelle des produits ultratransformés, mais aussi des substances, additifs, polluants, qu’ils contiennent et qui agissent comme des perturbateurs endocriniens.
Les perturbateurs endocriniens perturbent l’action de nos hormones, notamment nos hormones sexuelles. Et l’essentiel de notre exposition aux perturbateurs endocriniens vient de l’alimentation. Pour être moins exposé, il faut bien laver ses fruits et ses légumes, privilégier le bio si on peut, car la plupart des pesticides sont des perturbateurs endocriniens.
Il est aussi préférable de cuisiner à la maison avec le maximum de produits bruts, non emballés, pour éviter les contenants alimentaires contenant des perturbateurs endocriniens. En tout cas, il ne faut pas chauffer ses plats dans du plastique. Et préférer des ustensiles de cuisine en verre ou en inox.
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