Le ministre de la Santé Olivier Véran a tenu jeudi 8 octobre son point hebdomadaire sur la situation de l’épidémie de coronavirus. Tous les indicateurs sont encore à la hausse, et l’ARS d’Île-de-France prévoit même une forte marée dans es hôpitaux. "Ce n’est pas le tsunami qu’on a eu en mars-avril, mais c’est vrai que c’est une marée montante dont on ne voit pas le point d’équilibre", témoigne sur RTL Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine (Paris).
"Ça fait quelques semaines qu’on tire la sonnette d’alarme", assure-t-elle. "On a vu que pour la fin d’octobre on allait arriver à saturation dans les services de réanimation", indique la docteure Lacombe. Une saturation qui se traduit par une occupation des lits à 50 % par des patients Covid en réanimation. Un seuil déjà atteint mi-octobre.
"On est inquiets pour l’équilibre du système en Île-de-France", confie-t-elle. En effet, en mars-avril, les services des hôpitaux s'étaient vidés des autres pathologies, du jamais vu, si bien que la capacité d’accueil des malades Covid était supérieure. Aujourd’hui, les hôpitaux craignent de ne pouvoir accueillir correctement les patients atteints d’autres maladies grave (infarctus, AVC etc…).
Concernant les mesures prises par le gouvernement pour limiter la circulation du virus, la Dr Lacombe explique qu’il faudrait "qu’elles soient extrêmement strictes". "Mais on est obligés d’avoir un équilibre entre les mesures que demande la crise sanitaire, qui peut-être sont arrivées trop tard d’ailleurs, et les aspirations de la société", admet-elle.
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