Avec 450 décès en France dont 78 recensés en 24 heures, vendredi 20 mars, l'épidémie de coronavirus se poursuit. Selon le professeur Pierre Carli, patron du Samu de Paris, si la situation "s'aggrave fortement, cela suit le cours tel
qu'il avait été prévu et modélisé par les épidémiologistes et les
spécialistes de la santé publique".
Il indique que l'activité du Samu, "très forte", se tourne désormais vers le terrain. "Il y a moins de conseils et beaucoup plus de personnes malades qui ont besoin d'évaluation (...) C'est beaucoup plus de transports et beaucoup moins d'activité téléphonique".
Alors que "l'objectif initial" était de "repérer les personnes qui sont malades de façon à pouvoir les isoler", il précise qu'aujourd'hui, "l'isolement est général donc notre travail c'est, parmi ces personnes, de repérer celles qui sont potentiellement des cas qui s'aggravent pour les mettre dans de bons parcours de soin".
Tout ceci est dans l'ordre de ce que nous entrevoyions
Pierre Carli
Toutefois, d'après lui, "tout ceci est dans l'ordre de ce que nous entrevoyions et cela se déroule comme on l'avait prévu en termes de nécessité de transport et de capacité d'hospitalisation". Concernant les mesures de confinement, Pierre Carli souligne que "si elles paraissent brutales, elles correspondent parfaitement à ce que l'on doit faire en ce moment (...) On a tous les moyens de participer à cette lutte, c'est ça qu'il faut comprendre" insiste-t-il.
Et d'ajouter : "N'oubliez que ce phénomène qui nous touche n'est peut-être pas un phénomène qui sera unique. Il se peut que ce type d'épidémie existe encore, donc capitalisons toute notre expérience et surtout, mobilisons-nous tous ensemble pour donner le maximum et de la manière la plus coordonnée possible".
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