L'épidémie de coronavirus ne cesse de progresser en France. On assiste de plus en plus à un changement de ton politique et sanitaire. L'enjeu a-t-il évolué ? D'après Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d'urgence, et directrice du Samu du Val-d'Oise, "il n'est pas le même en fonction des territoires". "Dans ceux qui sont peu touchés, l'enjeu reste à l'identification très précoce des cas pour éviter la dissémination, et donc à l'isolement, même pour les cas non graves", explique-t-elle. "Dans les territoires les plus touchés, l'objectif est de réserver le système hospitalier aux cas les plus graves et le préparer à leur accueil".
De plus en plus de spécialistes s'accordent à dire que la France se dirige vers un scénario à l'italienne. "Il faut s'y préparer c'est sûr", affirme Agnès Ricard-Hibon. "Mais on a en France un système qui, grâce à la régulation médicale du centre 15, permet probablement d'atténuer et d'étaler la courbe pour rester en dessous du seuil de saturation des hôpitaux."
La crise du coronavirus est venue s'ajouter à la prise en charge des individus atteints de maladies plus "traditionnelles". Pour la présidente de la Société française de médecine d'urgence, ces derniers ne sont pas pour autant négligés. "On a un système qui est capable de répondre à ces crises parce qu'on anticipe les plans", explique-t-elle. "On va déprogrammer par exemple ce qui n'est pas urgent (l'opération d'un genou par exemple) pour réserver les hôpitaux de première et deuxième ligne à la crise du coronavirus."
En ce qui concerne les équipements du personnel hospitalier, "il faut tenir dans la durée", déclare Agnès Ricard-Hibon. "L'enjeu majeur est la capacité adaptative des services de soins critiques : il faut être capable d'augmenter les lits de réanimation (...) Les hôpitaux de niveau 3 doivent notamment s'occuper des patients moins graves."
Le stade 3 peut-il, en ce sens, faciliter les choses ? Pour la directrice du Samu du Val-d'Oise, "il est pertinent dans certains territoires de circulation active du virus". "Aujourd'hui, il n'est pas légitime de vouloir tester tout le monde, il faut réserver les tests à ceux qui en ont vraiment besoin. (..) Nous sommes sereins, c'est le meilleur moyen de bien traiter les patients", conclut-elle.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte