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Coronavirus : Macron va-t-il annoncer des mesures pour l'économie ?

ÉDITO - Dans son allocution à 20h ce jeudi 12 mars, Emmanuel Macron devrait notamment développer les mesures prises par l'État pour soutenir l'activité économique.

L'Europe vue de nuit (illustration)
Crédit : NASA / AFP
Coronavirus : Macron va-t-il annoncer des mesures pour l''économie ?
00:03:58
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François Lenglet - édité par Bastien Hauguel
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La stratégie de l'Europe face à la crise sanitaire du coronavirus se dévoile petit à petit. Alors que cette dernière progresse au plan économique, avec une sévère rechute boursière, les gouvernements s'ébranlent. 

L’Italie met 25 milliards d'euros sur la table pour contrer la chute de l’activité et soutenir son système de santé. Le Royaume-Uni fait de même avec 30 milliards de livres, ce qui équivaut à près de 35 milliards d’euros. Rishi Sunak, le nouveau chancelier de l’Échiquier, c’est-à-dire le ministre des finances britanniques, conservateur, a déclaré à cette occasion la fin de l’austérité budgétaire. Et la chancelière allemande Angela Merkel a concédé mercredi 11 mars que Berlin pourrait remettre en cause le dogme de l’équilibre budgétaire. En matière d’argent public, les Allemands mettent toujours un peu plus de temps que les autres à comprendre.

Ce jeudi 12 mars à 20h, c'est Emmanuel Macron qui s'y met. Le thème de son allocution devrait être aussi économique, avec les mesures prises par l’État pour soutenir l’activité. Le chômage partiel est à l'oeuvre depuis un moment. Le dispositif permet aux entreprises avec une activité déclinante de ne pas licencier, et de faire payer en partie leurs salariés par l’assurance-chômage. 

Certains voudraient aller plus loin : les responsables de l’opposition Les Républicains ont par exemple demandé que soit créé un état de catastrophe sanitaire, analogue à celui de catastrophe naturelle, dans lequel l’État se substituerait aux assurances pour compenser les dommages économiques subis par les entreprises. Le mandat Macron bascule avec cette épidémie qui aura aussi forcément des conséquences politiques importantes, bonnes ou mauvaises pour lui selon que la réponse qu’il apporte est efficace ou non.

Quels montants engagés ?

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Si on voulait en France une enveloppe comparable à celle de l’Italie ou du Royaume-Uni, en proportion du PIB, il faut compter au moins 30 milliards d’euros. Une somme qui correspond à plus du tiers de ce que rapporte l’impôt sur le revenu en une année.

Tous les pays risquent en définitive de s'enfoncer dans le déficit budgétaire. Les priorités ont été chamboulées par le danger, du moins le danger perçu, sinon réel. François Hollande disait, au lendemain des attentats sanglants de Paris, "le pacte de sécurité l‘emporte sur le pacte de stabilité." C’était une façon de dire que, face au danger, les dépenses de sécurité et de police étaient indispensables, et que leur nécessité prévalait sur le respect du traité de Maastricht. Aujourd’hui, on pourrait dire que la santé l’emporte sur la stabilité budgétaire. Les règles de Maastricht, ce sont des règles de beau temps.

Comment financer ?

Il y a un autre événement aujourd’hui, la réunion de la Banque centrale européenne, présidée désormais par Christine Lagarde. On attend deux choses de la BCE. La première, c’est qu’elle continue à irriguer le système financier avec des prêts sans condition et sans intérêt, pour éviter la panique côté bancaire et boursier. La seconde, c’est qu’elle indique comment elle va aider les états à financer ce surcroît de dépenses

Christine Lagarde ne doit pas se rater. C’est ce qui s’était passé, entre 2009 et 2012, où la BCE avait laissé monter une crise de l’euro qui aurait pu conduire à la catastrophe. Curieusement, la seule chose qui avait finalement calmé les marchés, c’était trois mots, prononcés par le patron de la BCE d’alors : "whatever it takes", quoi qu’il arrive, nous défendrons l’euro. Sur le fond, c'était vague, mais déterminé dans la forme. On attend ce midi le "whatever it takes" de Christine Lagarde.

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