Le nouveau variant Omicron serait-il le point faible du coronavirus ? Si cette nouvelle souche inquiète le monde entier depuis son apparition en Afrique du Sud au début du mois de novembre, pour le virologue Yves Van Laethem, il pourrait s'agir d'une "bonne nouvelle".
Interrogé par nos confrères belges du quotidien La DH, le scientifique appuie sa théorie sur les premières observations de l'Association des médecins sud-africains, selon lesquelles les personnes infectées par le nouveau variant ne souffrent d'aucune forme grave, comme le relate Le Figaro. Ainsi, "un variant moins virulent remplacerait l'autre et permettrait aux non-vaccinés de s'immuniser de manière bénigne", selon le virologue, qui ajoute qu'un "rhume de 37,7°C de fièvre est moins problématique".
La Covid-19, qui chamboule nos modes de vie depuis près de deux ans, pourrait ainsi devenir aussi insignifiante qu'un rhume, selon Yves Van Laethem. Si cette théorie est crédible, elle reste tout de même très incertaine au vu du manque de données sur le variant Omicron.
Un variant qui n'est pas beaucoup plus transmissible ne s'imposerait probablement pas
Antoine Flahaut, épidémiologiste
Selon les ministres de la santé du G7, il serait "hautement transmissible" mais sa dangerosité reste un mystère. "Après, s'il est beaucoup plus transmissible, même s'il est moins virulent, mathématiquement ça peut résulter en un plus grand nombre de décès", souligne le professeur Flahaut, invité sur RTL lundi 29 novembre.
De plus, pour que cette nouvelle mutation prenne le dessus sur le variant Delta, elle doit s'avérer bien plus infectieuse que ce dernier, ce qui n'est pas démontré. Le Conseil scientifique assure que le variant Delta circule déjà très fort et qu'il n'est donc pas du tout certain qu'Omicron parvienne à s'imposer. "Si on avait affaire à un variant qui n'est pas beaucoup plus transmissible, il ne s'imposerait probablement pas", estimait Antoine Flahaut.
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