Triste nouvelle pour l'ancien président américain Joe Biden. Les équipes de l'ancien locataire de la Maison Blanche ont annoncé, dimanche 18 mai, qu'il était atteint d'une forme "agressive" de cancer de la prostate et qu'il présentait des "métastases osseuses". Le communiqué a précisé : "Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective."
Une grande majorité des cancers de la prostate sont, en effet, "hormonodépendants". Cela signifie que "les hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses", indique la Fondation pour la recherche sur le cancer. Dans le cas du cancer de la prostate, il s'agit de la testostérone. "C'est le carburant des cellules prostatiques normales et quand la cellule devient cancéreuse, elle garde cette sensibilité à l'hormone [la testostérone]", indique le Pr Alexandre De La Taille, chirurgien, urologue et président de l'Association française d'urologie, sur RTL, ce lundi 19 mai.
De fait, "la base du traitement repose sur le fait de baisser le taux de testostérone chez l'homme, car cela entraîne la perte des facteurs de croissance et donc ces cellules meurent pour la plupart", souligne-t-il avant d'ajouter : "Quelques-unes sont capables de se développer en l'absence de cette testostérone et sont responsables de la mortalité du cancer de la prostate."
Dans le cas de Joe Biden, ce cancer a été diagnostiqué assez tard, selon le Pr Alexandre De La Taille. Cependant, il est loin d'être le seul concerné par cette maladie. "Le cancer de la prostate est un cancer extrêmement fréquent. On considère qu'à 80 ans, il y a la moitié de la population - masculine - qui a une forme mineure de cancer de la prostate, faiblement agressive. À 100 ans, on estime que tous les hommes ont un cancer de la prostate. Et pourtant, il n'y a que 2% des hommes qui décèdent à cause de ce cancer."
Plusieurs raisons expliquent cela. D'abord, c'est un cancer qui se soigne assez bien quand il est pris en charge tôt. Surtout, "il y a des formes qui sont d'évolution très très lente et qui n'impactent pas l'espérance de vie du patient", note le médecin, qui précise qu'aujourd'hui, le monde médical peut facilement différencier les formes agressives de celles qui ne le sont pas.
Pour les hommes, une seule chose permet le diagnostic au plus tôt : le dépistage. "L'Association française d'urologie prône un dépistage précoce du cancer de la prostate, avec la réalisation d'une prise de sang avec le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) à partir de 50 ans", affirme Alexandre De La Taille. Pour les personnes à risque, il faut même le faire à 45 ans. "Les populations à risque sont clairement définies, il s'agit des patients afro-antillais et ceux qui ont dans leur famille des cancers de prostate et des cancers du sein, puisqu'il y a des altérations génétiques qui sont communes à ces deux pathologies."
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