Il s'agit d'un trouble du sommeil très fréquent et largement sous-estimé. Les apnées du sommeil induisent de la fatigue et de la somnolence dans la journée. Appelé SAOS, le syndrome d’apnée obstructive du sommeil se caractérise par la survenue, pendant le sommeil, d’épisodes d’obstruction des voies respiratoires dus au relâchement des muscles de l’arrière-gorge, du voile du palais et de la langue.
Cela peut ainsi provoquer des arrêts involontaires de la respiration pendant le sommeil. Selon Maxime Elbaz, spécialiste du sommeil et directeur scientifique de Bio serenity, ces arrêts peuvent "durer jusqu'à 3 minutes" et entraîner "une chute d'oxygène dans le sang".
Pathologie invalidante et méconnue, l'apnée du sommeil touche environ 3 millions de Français soit 5% de la population âgée entre 40 et 60 ans. "Il y a une prédominance masculine. Les femmes sont protégées contre les apnées avant la ménopause grâce aux hormones sexuelles", poursuit l'expert.
Pour reconnaître la maladie, certains indices comme des épisodes de ronflements intenses, de respirations bruyantes pendant la nuit sont à surveiller. "Tout le monde ronfle de manière occasionnelle, par exemple là on est en pleine période de pollénisation donc on a les rhumes. Nos fosses nasales sont obstruées c'est ce qui cause une vibration lors de la respiration et le bruit de ronflement", indique Maxime Elbaz.
Pour éviter les ronflements il existe des positions optimales à adopter. "Si on dort sur le côté et sur le ventre, on va moins ronfler. Mais sur le dos c'est très mécanique, la langue va pencher en arrière et obstruer les voies supérieures", prévient le spécialiste. Notez qu'il y a également des gestes simples à appliquer avant d'aller se coucher comme se laver le nez avec du sérum physiologique. "Ca permet de désobstruer les voies aériennes supérieures au niveau des fosses nasales", conclut Maxime Elbaz.