Alopécie, cheveux blancs, pelade... comment traiter ces pathologies capillaires ?

Les cheveux, souvent perçus comme un symbole de beauté et de vitalité, peuvent aussi révéler des problèmes de santé sous-jacents. Le Dr Fatima Boclet, médecin généraliste spécialisée en médecine esthétique et en greffe capillaire, explique : "le cheveu, c'est le sommet de l'iceberg. C'est la première chose qui va être dégradée et qui va être un point d'appel pour dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas."

L'alopécie, par exemple, est une perte de cheveux qui peut être progressive ou soudaine. Elle peut être causée par des facteurs génétiques, hormonaux ou environnementaux. "Au moment de la ménopause, chez la femme, il y a une chute des œstrogènes", précise le Dr Boclet, ce qui peut entraîner un affinement des cheveux. Mais l'alopécie n'est pas une fatalité. "Ce n'est pas aussi inéluctable que ça", rassure-t-elle. 

La pelade, quant à elle, est une maladie auto-immune qui se manifeste par des pertes de cheveux en plaques. "C'est un dérèglement du système immunitaire", explique le Dr Boclet. Bien que souvent réversible, elle nécessite parfois des traitements spécifiques. Les cheveux blancs, souvent associés au vieillissement, peuvent aussi être influencés par le stress ou des carences en vitamines. "Les cellules qui créent la mélanine commencent à fatiguer avec l'âge", ce qui explique l'apparition des cheveux blancs, selon le Dr Boclet.

Face à ces pathologies, des solutions existent

Des traitements médicamenteux peuvent ralentir la progression de l'alopécie, tandis que la greffe capillaire offre une option pour ceux qui souhaitent retrouver une chevelure plus dense. Pour l'alopécie androgénétique, des traitements médicamenteux comme le minoxidil et le finastéride peuvent ralentir la progression de la perte de cheveux. 

En cas de carences nutritionnelles, des compléments alimentaires peuvent être bénéfiques, mais ils doivent être pris sous la supervision d'un professionnel de santé. "Les vitamines, c'est bien pour la chute saisonnière, s'il y a une carence qui a été avérée", précise le Dr Boclet. Cependant, elle déconseille l'automédication, soulignant l'importance de diagnostiquer la cause de la chute avant de commencer un traitement. Une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels, reste une base fondamentale pour la santé capillaire. 

Pour ceux qui ont déjà perdu une quantité significative de cheveux, la greffe capillaire représente une option efficace. Cette technique consiste à prélever des unités folliculaires de la zone donneuse, généralement la couronne, pour les implanter dans les zones dégarnies. "La technique qu'on utilise aujourd'hui permet que ça soit imperceptible", affirme le Dr Boclet. Bien que coûteuse, cette solution offre des résultats naturels et durables, redonnant confiance à de nombreux patients.