Goutte : causes, symptômes, traitements... Tout savoir sur cette maladie rhumatologique très douloureuse

L'Académie nationale de médecine a récemment alerté sur le traitement insuffisant des patients souffrant de la goutte. Les explications du docteur Jimmy Mohamed sur cette maladie chronique très douloureuse.

Consultation médicale (image d'illustration)

Crédit : Online Marketing / Unsplash

GOUTTE - Tout savoir sur cette maladie rhumatologique très douloureuse

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La goutte est causée par un taux d'acide urique trop élevé dans le sang. Cet excès entraîne la formation de cristaux qui se déposent dans certaines articulations, notamment le gros orteil, provoquant une douleur intense, accompagnée de rougeur et de chaleur. D'autres articulations, comme la cheville, le genou ou les doigts, peuvent également être affectées.

Contrairement aux idées reçues, la goutte n'est pas due à une mauvaise hygiène de vie. Les malades ont souvent été culpabilisés à tort, alors qu'il s'agit d'une maladie génétique et héréditaire. L'alimentation peut déclencher une crise, mais n'en est pas la cause principale. Il est important de ne pas culpabiliser les patients.

Les aliments qui peuvent déclencher une crise sont principalement l'alcool, mais aussi certains aliments riches en purines, comme les abats, certains poissons et crustacés, qui se transforment en acide urique.

Comment traiter une crise de goutte ?

Les anti-inflammatoires et la colchicine sont utilisés pour soulager la douleur. Une prise de sang est nécessaire pour mesurer l'acide urique et ajuster le traitement. Il faut prendre un médicament tous les jours, toute la vie, sans l'arrêter, comme le traitement pour l'hypertension ou le diabète, et il est efficace.

Quels sont les risques d'un traitement insuffisant ?

La goutte est une maladie sévère et potentiellement invalidante. Elle est liée aux maladies cardiovasculaires, augmentant le risque d'infarctus du myocarde dans les mois suivant une crise. Un traitement à vie est donc crucial, et les patients doivent le suivre rigoureusement. Lors d'une crise, la douleur est telle que le patient en est pleinement conscient. Cependant, une fois la crise passée, la douleur est souvent oubliée jusqu'à la prochaine.

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