Alimentation : pourquoi le cerveau influence nos goûts

À l’occasion de la semaine du cerveau (du 11 au 17 mars) qui a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau, Flavie Flament et Jimmy Mohammed s'intéressent à cet organe précieux. Vrai chef d’orchestre de notre corps, sa plasticité évolue tout au long de la vie en fonction de notre patrimoine génétique, mais aussi de nos expériences.

Neurologue et directrice de recherche au CNRS, Sylvie Chokron aborde dans son livre Dans le cerveau de..., (publié aux éditions Les Presses de la Cité) le lien entre le cerveau et les odeurs.

Ces derniers joueraient un rôle essentiel dans nos goûts et nos préférences alimentaires. Les odeurs seraient capables de raviver des souvenirs et des émotions, ce qui pourrait influencer notre perception et notre appréciation des aliments.

Notre cerveau est biaisé par l'apparence des aliments

Sylvie Chokron, neuropsychologue

"On sait maintenant, depuis une bonne vingtaine d'années, que notre perception modifie notre goût, modifie la façon dont on juge les aliments. Il y a eu des expériences où l'on a fait boire du vin, à des étudiants destinés à devenir sommelier, qui était soit de la piquette, mais dans des excellentes bouteilles, soit à l'inverse du très bon vin, mais présenté dans des bouteilles en plastique. Et on se rend compte que le jugement que l'on porte est influencé par la vision", explique la neuropsychologue.

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Elle ajoute : "C'est la même chose pour une sauce. Si une sauce est rouge, elle vous paraît bien plus piquante que si elle est incolore par exemple. Idem pour la menthe. Donc notre cerveau est biaisé par l'apparence des aliments."

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