Beaucoup de femmes prennent quelques kilos à la ménopause. En réalité,la prise de poids a souvent débuté avant la ménopause et se poursuit après. Mais, c’est vrai, la ménopause facilite la prise de poids, même si on remarque de grandes disparités entre les femmes : certaines grossissent peu tandis que d’autres en prennent beaucoup.
Au moment de la ménopause, ce qu’on observe surtout, c’est un changement de la silhouette car la graisse va plutôt se localiser au niveau du ventre, et non plus sur le bas du corps, ce qui n’est d’ailleurs pas bon pour la santé.
À la ménopause, le corps brûle moins de calories. Avec l’arrêt des cycles ovariens, il y a moins de dépense énergétique. Deuxième raison de la prise de poids : on a tendance à perdre du muscle avec l’âge, les femmes comme les hommes. Or, c’est le muscle qui consomme le plus d’énergie, voilà pourquoi nos dépenses énergétiques diminuent. Par conséquent, on élimine moins rapidement les calories. En clair, même en bougeant autant qu’avant, les bénéfices physiques sont moindres.
Ce n’est pas tout : l’arrêt des estrogènes à la ménopause est susceptible d’entraîner une hausse de l’appétit. Un mauvais sommeil perturbe aussi la régulation de l’appétit - on a tendance à manger plus - et favorise le stockage des graisses. Or, il est courant d’avoir, à la ménopause, des problèmes de sommeil à cause des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Tout cela prédispose les femmes à la prise de poids à la ménopause.
Pour éviter de grossir, il faut s’adapter à la baisse du métabolisme en mangeant un peu moins, mais sans faire de régime trop restrictif ni sauter de repas, car il est important de satisfaire ses besoins nutritionnels fondamentaux, notamment en protéines, en calcium et en vitamines pour entretenir ses muscles et ne pas accentuer la perte osseuse qui s’accélère à la ménopause.
On évite les excès d’aliments sucrés et gras. Mais on essaie d’avoir une alimentation équilibrée, avec de bons apports en protéines, qu’elles soient d’origine animale ou végétale, en clair du poisson, de la viande maigre, des œufs, des produits laitiers, mais aussi des légumes secs et du soja. Et on consomme beaucoup de fruits et de légumes, peu caloriques et riches en nutriments indispensables à un bon équilibre.
Pour conjurer le fait qu’on a un métabolisme qui dépense moins d’énergie, il faut aussi bouger plus. Il est conseillé d’avoir une activité cardio qui brûle des calories, comme le vélo, la natation, le jogging… Si vraiment on est allergique au sport, il faut tout de même essayer d’avoir un mode de vie plus actif au quotidien, en marchant davantage, par exemple.
N’oublions pas que l’activité physique est un gage de bonne condition physique mais aussi mentale et qu’elle permet également de minimiser l’impact de la plupart des désagréments de la ménopause.