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Aide à domicile : pourquoi les prestataires de soins à domicile appellent l’État à la rescousse
Des prestataires de soin à domicile appellent l’État à l'aide : leurs coûts ont explosé à cause de l'inflation.
Une infirmière prépare une ordonnance pour un traitement contre la méningite
Crédit : DAMIEN MEYER / AFP
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Des infirmières et des aides-soignants sont étranglés par l'inflation. Les prestataires de soins à domicile de petites et moyennes entreprises appellent ce matin l’État à la rescousse. Leurs frais ont bondi de 14% en un an à cause de la hausse du prix des carburants et des tarifs de l'énergie, révèle l'UPSADI, le syndicat du secteur. Ces entreprises ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
Laurie est infirmière à domicile depuis six ans dans le Val-d'Oise. Ce matin-là, elle visite une patiente atteinte d'un cancer, nourrie par perfusion depuis sa sortie de l'hôpital. "Comment ça se passe ? Sur le plan de l'alimentation, vous mangez un petit peu ou pas du tout ?", s'enquiert-elle.
Toute la journée, avec sa voiture, elle visite des malades dans trois départements. Cette infirmière gagne 2000 euros nets par mois. "J'aimerais bien un peu plus, mais bon, nous les infirmières, on ne fait pas ce boulot pour être bien payées", sourit-elle.
Le patron de son entreprise, Pierre Boursier, a bien augmenté les salaires de 4% cette année, mais impossible de faire plus à cause de l'inflation. "On a eu en tout une augmentation de 14% des frais d'essence et de tout ce qui concerne les frais de véhicules. Je suis extrêmement inquiet. Il va quand même falloir qu'à un moment donné le logiciel des pouvoirs publics change, sinon ça ne va pas être possible", s'alarme le chef d'entreprise.
Les prestataires de santé à domicile, rouage indispensable entre la ville et l'hôpital, réclament donc une aide de l’État sans laquelle beaucoup de ces PME redoutent de devoir mettre la clé sous la porte à cause de l'inflation.
