1 min de lecture

"Une censure immédiate" : Faure réitère sa menace à l'encontre de Lecornu s'il utilise le 49.3 "sans compromis préalable" sur le budget

Dans "Libération", le Premier secrétaire du Parti socialiste a rappelé qu'il se situait dans l'opposition au Premier ministre.

Olivier Faure, à l'Assemblée nationale, le 9 décembre 2025

Crédit : Daniel Perron / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Marie-Pierre Haddad

Je m'abonne à la newsletter « Politique »

"Le 49.3 n'est pas une baguette magique". Comme pour le budget de la Sécurité sociale, Olivier Faure a réaffirmé sa condition à toute négociation à Sébastien Lecornu dans le cadre du budget de l'État. Dans un entretien à Libération publié ce jeudi 11 décembre, le Premier secrétaire du Parti socialiste a menacé Sébastien Lecornu de "censure immédiate" s'il utilise l'article 49.3 de la Constitution. 

"Si le gouvernement l'utilise sans compromis préalable, il s'expose à une censure immédiate", déclare le député socialiste de Seine-et-Marne. Les députés PS ont pourtant voté dans leur très grande majorité pour le budget de la Sécu cette semaine. Mais seulement parce qu'"à (leur) demande le gouvernement a accepté que nous légiférions sans 49.3" et que "c'est avec cette approche que nous avons recherché un compromis", a tenu à rappeler Olivier Faure. 

Selon l'élu, la situation est différente pour le budget de l'État. Pourquoi ? "Le voter nous ferait entrer dans la majorité", or "nous sommes dans l'opposition", a-t-il affirmé précisant qu'"à ce stade" il "ne (voit) même pas ce qui permettrait une abstention". "Si le gouvernement veut adopter un budget, il lui faut l'abstention de la gauche, socialiste, écologiste, communiste", a-t-il prévenu.

"Je crains que ce ne soit pas possible d'avancer dans les délais et d'éviter une loi spéciale en fin d'année pour faire la jointure et reprendre le débat début 2026", a par ailleurs estimé le patron des socialistes. Une telle loi spéciale permet à l'État de continuer à percevoir les impôts et à faire fonctionner les administrations sur la base du budget de l'année précédente. Elle avait déjà été utilisée en 2024, le temps que François Bayrou, alors Premier ministre, fasse voter un budget en février de cette année. 

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info