Loi Sécurité globale : "La liberté de la presse est non négociable", affirme Schiappa
Invitée sur France 2 samedi 28 novembre, la ministre déléguée à la Citoyenneté a tenu à garantir que l'article 24 n'entravera pas la liberté d'informer.

La polémique pollue le quotidien du gouvernement depuis plusieurs semaines. La loi "sécurité globale" est fortement contestée par une partie de l’opinion publique, et notamment son article 24. Ce dernier a été mis en place afin d’encadrer les prises d’images de membres des forces de l’ordre, et ce afin d'éviter les appels à la haine via la divulgation d’informations privées les concernant (nom, adresse…).
À ce sujet, Marlène Schiappa a tenté d’éclaircir les choses. "L’article 24 ne dit pas qu’on ne peut pas filmer", a précisé la ministre déléguée à la Citoyenneté. Sur le plateau d’On est presque en direct, elle a expliqué samedi 28 novembre qu’il s’agissait d’interdire la diffusion "des éléments identifiant des policiers", et ce à des fins de violence.
Cet article a provoqué une levée de boucliers, en particulier de la part de la presse, qui craint que sa liberté ne soit entravée en limitant sa capacité à diffuser des images des interventions de police, lors des manifestations par exemple. "Dans cet article de loi a été ajouté ‘sans préjudice de la liberté d’informer’", a voulu rassurer Marlène Schiappa.
La liberté de la presse, "pilier de la démocratie"
Elle a voulu pour exemple les images diffusées cette semaine montrant des violences policières contre des migrants à Paris, et contre Michel un producteur de musique. "Aucune des images, ni de la Place de la République ni de l’agression de Michel, ne serait rentrée dans la cadre de l’article 24. Parce que c’est de la liberté d’informer, et ce n’est pas de l’appel à la haine des policiers", a illustré Marlène Schiappa.
Toujours discuté en commission parlementaire, le texte peut encore être modifié. Le travail parlementaire doit permettre selon elle de "garantir la liberté de la presse, qui est absolument non négociable, et qui est un pilier de la démocratie. Tout en protégeant les policiers de ces menaces", a précisé la ministre.
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