1 min de lecture
Sarkozy interdit d’entrer en contact avec Darmanin : sur RTL, Le Pen juge cette "décision révélatrice d'une forme d'ingérence"
La cour d'appel de Paris a interdit à Nicolas Sarkozy, libéré sous contrôle judiciaire, d'entrer en contact avec de hauts responsables de la justice française comme le garde des Sceaux Gérald Darmanin.
Marine Le Pen, le 12 novembre 2025, sur RTL
Crédit : RTL
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Marine Le Pen estime qu'il y a une forme d'"ingérence" de la justice française, après l'interdiction de Nicolas Sarkozy d'entrer en contact avec Gérald Darmanin. "C'est une décision extrêmement grave et révélatrice d'une forme d'ingérence de la justice dans les affaires politiques", assure la députée Rassemblement national (RN) sur RTL, ce mercredi 12 novembre.
"Elle apparaît comme une sanction, non pas à l'égard de Nicolas Sarkozy, mais à l'égard de Gérald Darmanin. Des magistrats interdisent à un ministre de la Justice, un certain nombre d'actions et de rencontres alors même qu'il n'a absolument rien à voir avec cette affaire", analyse-t-elle. Pour Marine Le Pen, c'est un "élément supplémentaire d'une partie de la magistrature qui pense, aujourd'hui, pouvoir directement interférer ou s'ingérer dans les affaires politiques".
La cheffe de file des députés du Rassemblement national estime, par ailleurs, qu'"emprisonner un ancien président de la République sur la base d'une exécution provisoire (...) est éminemment critiquable".
Libéré sous contrôle judiciaire
Nicolas Sarkozy, incarcéré à la Prison de la santé dans le cadre du procès libyen, a été libéré sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Paris, ce lundi. Dans le cadre de ce contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions dont celle de voyager à l'étranger. La justice lui a également imposé une "interdiction de contact" élargie avec de hauts responsables de la justice française, dont le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa "capacité à actionner différents services de l'État" en tant qu'ex-président.
Le 29 octobre, Nicolas Sarkozy avait reçu la visite à la prison de la Santé du ministre, une entrevue qui a suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un "risque d'obstacle à la sérénité" et donc "d'atteinte à l'indépendance des magistrats" avant le procès en appel.
- "Une évidence" : si elle est condamnée en appel, Le Pen voit la candidature de Bardella en 2027 comme "une décision qui s'impose"
- "La banqueroute" : sur RTL, Marine Le Pen accuse Bruno Le Maire de "complicité de faillite frauduleuse" sur le déficit
- "La prochaine étape c'est le procès en appel" : ce qui attend Nicolas Sarkozy dans les prochaines semaines
