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Retraites : pour Olivier Bost, "on va avoir le droit au cirque sur les bancs de l'Assemblée"

ÉDITO - La réforme a commencé à être étudiée lundi 3 février par les députés. C'est parti pour un très long marathon législatif de plusieurs semaines. Est-ce une vraie difficulté pour le gouvernement ou un triste spectacle à l'Assemblée Nationale ?

L'Assemblée nationale.
Crédit : GERARD JULIEN / AFP
Retraites : pour Olivier Bost, "on va avoir le droit au cirque sur les bancs de l'Assemblée"
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Retraites : "On va avoir le droit au cirque à l'Assemblée", dit Bost
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Olivier Bost - édité par Chloé Richard-Le Bris
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Il y a clairement une stratégie d'obstruction puisque les députés d'opposition n'ont aucune chance de faire infléchir le projet du gouvernement. Ceux de la France Insoumise ont choisi la stratégie du petit groupe qui n'a que ça pour se faire entendre : la bataille des amendements. Ils veulent chercher à provoquer l'enlisement des débats, ça n'a rien de nouveau ni d'original, d'autres l'ont fait avant eux. 

Plus de 137.000 amendements, c'est-à-dire de propositions de correction du texte de loi, avaient été déposés contre la privatisation de Gaz de France en 2006, là on en est qu'à 19.000 de la part de la France Insoumise.

Une stratégie qui ne risque pas pour autant de paralyser spécialement le débat : le temps de parole contraint et puis les rejets d'amendements par paquets de plusieurs dizaines permettent aujourd'hui de gagner du temps. Normalement tout sera fini avant que le Sénat ne récupère le sujet le 21 avril, ce qui doit nous amener tranquillement aux élections municipales.

Nous allons assister à une bataille parlementaire dans tout ce qu'elle a de plus stérile

Olivier Bost

Il y aura des rappels au règlement, des coups d'éclat, certains vont crier au scandale en quittant l'hémicycle, en faisant plein de gestes avec les bras, un folklore pas très intéressant, mais qui embête au gouvernement. Ce long moment à l'Assemblée nationale ne va absolument pas leur permettre d'expliquer le projet de réforme des retraites, la plus importante réforme depuis 1945. Après des semaines de contestation dans la rue, on va avoir le droit au cirque sur les bancs de l'Assemblée. Le grand travail pour convaincre sera encore repoussé à un peu plus tard.

Hier, lors d'un déjeuner à Matignon autour du Premier ministre avec tous les responsables de la majorité, l'option du 49-3, c'est-à-dire l'adoption de la réforme en coupant court à toute discussion n'est plus franchement à l'ordre du jour. 

D'abord parce que le 49-3 c'est surtout quand on a un problème avec sa majorité. Là, les responsables d'En Marche ont fait leur calcul, en faisant bosser les députés au maximum, y compris les week-ends, ça devrait passer dans les temps. Et puis ils ne prévoient pas de fronde de la part de leur troupe. En fait, le 49-3 serait un très mauvais signal, pas franchement acte 2 du quinquennat. Vous savez, cette nouvelle phase post-"gilets jaunes" qui devait privilégier le dialogue et la recherche de compromis.

Gauche et droite ont envie de débattre, mais ils sont "embarrassés"

Le gros de l'opposition reste Les Républicains et les Socialistes qui vont batailler aussi. Mais ils seront aussi gênés que le gouvernement par la bataille d'amendements de la France Insoumise. En fait, comme l'analysent les stratèges d'Édouard Philippe, la gauche ne peut pas être totalement contre une réforme qui est quand même de gauche expliquent-ils. La droite ne peut pas être totalement contre une réforme qui supprime les régimes spéciaux. 

Dans les faits, les uns et les autres ont des arguments, mais le principal est moins idéologique que pragmatique. Pour eux, cette réforme est mal ficelée, pleine de défauts et de non-dits.

Les Républicains, et c'est plutôt malin, répondent par la simplicité. Ils proposent, eux, tout simplement, de repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans et de pouvoir partir plus tôt pour plus de métiers pénibles. Une réforme qui tient en une phrase quand celle du gouvernement ne tient toujours pas sur moins de 1.000 pages. Ce que risque d'alimenter ces semaines intenses à l'Assemblée c'est que, décidément, cette réforme, on y comprend rien.

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