Ce sont 4 lettres qui agitent l’Assemblée nationale depuis plusieurs semaines et dont on va beaucoup parler ce mercredi 7 juin et demain, avec leur proposition d'abroger la réforme des retraites qui doit être débattue dans l'hémicycle s'il n'est pas abrogé par la présidente de l'Assemblée. LIOT désigne Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires, un nom qui résume bien le plus petit groupe de l'Assemblée.
Ils sont 21 députés au total, venus d'horizons divers, du centre, de la droite, des déçus de la Nupes à gauche, des Corses et des élus d'Outre-mer. Ils se sont retrouvés en 2018 lors du premier mandat d'Emmanuel Macron. Leur président s'appelle Bertrand Pancher, en rupture de banc avec l'UMP et les radicaux de Jean-Louis Borloo.
La vedette, c'est Charles de Courson, ancien UDF, élu à l'Assemblée depuis 1993, dont la spécialité était jusque-là la finance publique. Il a aussi défendu la retraite à 65 ans, participant au programme de Valérie Pécresse à la présidentielle. Dans cette Assemblée nationale sans majorité, le groupe LIOT est devenu charnière. Il peut faire basculer les votes. A la faveur de ce pouvoir, Charles de Courson est ainsi devenu un opposant à la réforme des retraites.
Le groupe LIOT peut être classé à gauche, à droite et au centre, mais aussi du côté des nationalistes corses et de Renaissance, puisque c'est le député breton Paul Monaco, l'un des tout premiers frondeurs de la macronie qui a fondé le groupe. LIOT ce sont des élus qui ne se sentent bien nulle part. Une alliance de circonstance. Car à l'Assemblée, comme ailleurs, on est plus fort quand on est plus nombreux. Le groupe leur confère l'avantage d'avoir un temps de parole, une présence en commissions et la possibilité d'avoir la fameuse niche parlementaire, une journée pour présenter des propositions de loi, ce jeudi 8 juin.
C'est dans le cadre de cette niche parlementaire que LIOT propose d'abroger la réforme des retraites à 64 ans. Et pour éponger les 15 milliards d'euros que cela coûterait aux finances, d'après le gouvernement, les députés misent sur une augmentation du prix du tabac et l'organisation d'une grande conférence sociale. La proposition de loi a été torpillée la semaine dernière lors de son examen en commission. La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, va se charger de l'achever définitivement en évoquant l'article 40 de la constitution, qui stipule que les députés ne peuvent pas aggraver la situation des finances publiques. Il n'y aura donc pas de vote jeudi. Comme lors de l'adoption du texte.
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