1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. ÉDITO - Retraites, proposition LIOT : pourquoi il faut un vote le 8 juin
2 min de lecture

ÉDITO - Retraites, proposition LIOT : pourquoi il faut un vote le 8 juin

Les centristes veulent faire abroger le passage de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans le 8 juin prochain. Mais ce vote, le gouvernement et les députés macronistes à l’Assemblée font tout pour l’empêcher.

L'Assemblée nationale en mars 2023
L'Assemblée nationale en mars 2023
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
ÉDITO - Retraites, proposition LIOT : pourquoi il faut un vote le 8 juin
00:02:32
William Galibert - édité par Laureline Chatriot
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Les députés centristes sont prêts à fouiller dans les recoins de la Constitution pour faire déclarer le texte irrecevable. Prêts sinon, à faire de l’obstruction parlementaire, gagner du temps afin que les députés n’arrivent jamais au vote dans les délais impartis.

Le texte a pour l’instant été jugé conforme par l’Assemblée nationale. Pas certain donc que l’argument constitutionnel soit retenu par les Sages. Il va falloir expliquer pourquoi ce jeudi 18 mai, les groupes Renaissance, Modem et Horizons criaient au scandale quand la Nupes faisait de l’obstruction à coups de milliers d’amendements. Et surtout pourquoi ils seraient maintenant prêts à faire exactement la même chose.

De leur côté, les syndicats en ont fait une ligne rouge. L’absence de vote serait "gravissime" selon la CGT et "inacceptable" selon la CFDT. Au moment où tout le monde a enfin accepté de se remettre autour de la table pour discuter, cela serait un grand bond en arrière pour le dialogue social, d’empêcher les députés de se prononcer.

Un texte d'abrogation qui a peu de chance d'être adopté

Si jamais la moitié des Républicains vote pour, le texte d'abrogation peut passer à l'Assemblée. Cela serait d'ailleurs l’occasion de clarifier enfin les positions à droite de l'hémicycle. Mais au Sénat il n’a aucune chance. Le texte serait donc condamné à une sorte de navette sans fin entre les deux chambres.


Dans ces conditions on peut estimer que cette proposition centriste n’est pas pertinente. Coup de pub ou coup d’éclat, on peut comprendre que la Macronie se passerait bien d’un revers à l’Assemblée. Mais même si l’abrogation était votée, cela resterait de l’ordre du symbole, n'empêchant pas la réforme, mal née, de continuer.

Ne pas permettre le vote, en revanche, cela serait aussi un symbole, mais encore plus dévastateur, l’équivalent d’un nouveau 49.3. Cela ne ferait qu’alimenter l’incompréhension d’une partie des Français. Si Emmanuel Macron, Élisabeth Borne et la majorité veulent s’éviter un nouveau procès en brutalité, alors oui, le 8 juin à l’Assemblée, il faut un débat, et il faut voter.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info