Qui sont les membres des "Soulèvements de la Terre", mouvement que Gérald Darmanin veut dissoudre ?
Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mardi la dissolution des Soulèvements de la Terre, l'un des collectifs écologistes présents à Sainte-Soline ce week-end, pour manifester contre les méga-bassines.
Après les violents affrontements entre manifestants anti-bassines et forces de l'ordre ce week-end dans les Deux-Sèvres, le ministre de l'Intérieur engage la dissolution de Soulèvements de la Terre, l'un des mouvements à l'origine de cette manifestation interdite. Un groupuscule violent, assure Gérald Darmanin.
Mais le groupe d'écologie radicale est-il réellement dangereux ? Beaucoup de ses membres se sont rencontrés il y a 2 ans, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Leur crédo : lutter contre l'agriculture intensive. Ils se mobilisent donc souvent pour tenter de bloquer des projets agro-industriels. À l'instar des méga-bassines.
Le gouvernement souhaite donc dissoudre ce mouvement qualifié d'"ultra-gauche". Dans une note qui nous a été transmise, le ministère de l'Intérieur estime que le groupe est à l'origine des actions violentes qui ont eu lieu à Sainte-Soline. Selon cette note, les militants seraient en partie responsables des destructions, des sabotages, et des violences contre les forces de l'ordre.
C'est une immense opération de diversion
Basile Dutertre, porte-parole du Soulèvement de la terre
Mais d'après le collectif, le gouvernement cherche à détourner l'attention. "C'est une immense opération de diversion, qui vise surtout à faire oublier la politique catastrophique du maintien de l'ordre samedi dernier", estime Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la terre. Et de rappeler que les heurts entre forces de l'ordre et manifestants ont fait "de nombreux blessés" dont "une personne entre la vie et la mort".
Le collectif appelle d'ailleurs ce mardi soir à de nouveaux rassemblements, jeudi, dans toute la France, pour dénoncer ces violences policières. Deux manifestants sont toujours plongés dans le coma depuis ce week-end : un Toulousain de 32 ans souffrant d'un traumatisme crânien et un homme de 34 ans touché à la trachée. Selon nos informations, le pronostic vital de ce dernier n'est plus engagé.
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